Face à la presse ce 5 février 2019, les partis membres de l’Opposition politique burkinabè étaient représentés par Adama Séré, président du RDEBF et Jean-Hubert Bazié, président de l’ESPOIR. Analysant la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays depuis un certain temps, le CFOP avance qu’ «une stratégie de guerre est assumée par l’autorité politique qui l’inspire ».
A ce titre, et en ce qui concerne la sécurité, l’opposition estime que le Président du Faso n’a pas été à la hauteur de son serment qui est d’assurer l’unité du Faso et défendre l’intégrité du territoire burkinabè. Elle ajoute que « Notre armée a besoin d’un équipement moderne, d’un réseau de renseignements meilleur et d’une motivation de ses FDS».
Trois ans après l’accession au pouvoir du Président Roch Marc Christian Kabore, l’opposition explique qu’il a fait la preuve de n’avoir « ni la vision, ni les capacités pour gérer notre pays surtout en ces temps de turbulence ». Et selon elle, le sentiment du commun des burkinabè est que le Président du Faso est un spectateur dépassé par la situation.
Sur le nouveau gouvernement, dans la déclaration lue par le président de l’ESPOIR, Jean-Hubert Bazié, « le problème du car Burkina, ce n’est ni les passagers, ni le convoyeur, ni le mécano, encore mois l’état de la route, mais le chauffeur ». Pour le CFOP, le « chauffeur » du pays qui est le Chef de l’Etat était présenté comme la solution « mais s’est révélé être en réalité le problème ».
« L’actuel président du Faso n’a jamais été la solution, il est le problème central. Avec lui, le Faso va droit dans le mur », renchérie l’opposition. Pour les conférenciers du jour, cette situation interpelle tous les patriotes. « Jamais, un régime n’avait autant échoué dans la défense de notre intégrité territoriale», ajoute Hubert Bazié. Abordant un autre sujet, celui du drame de Yirgou, les conférenciers « invitent le Président Kaboré et son régime à dire la vérité sur ce qui s’est exactement passé ».
A cette rencontre, le CFOP-BF, a terminé par féliciter la Coordination nationale des syndicats de l’éducation pour sa décision de suspendre son mot d’ordre de grève. L’Opposition politique exige par ailleurs au gouvernement le respect de ses engagements, afin d’éloigner les enfants du spectre d’une année blanche.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
