Le 1er et 2 janvier dernier, un drame s’est produit à Yirgou, causant entre 46 et 49 décès selon le gouvernement et certaines organisations de la société civile. Après avoir observé une minute de silence à la mémoire des victimes, l’Union nationale des jeunes de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), indique que les tueries à grande échelle commises à Yirgou « font honte au peuple burkinabè et ternissent l’image des Koglweogo ».
Dans une déclaration lue devant la presse ce jeudi matin, les jeunes exigent que justice soit faite et que les coupables soient arrêtés et condamnés à la hauteur de leurs forfaits afin d’éviter selon eux, « que demain des individus soient tenté de se faire justice, de s’attaquer à des groupes de citoyens sur la base de leur identité ».
« Nous sommes déçus du fait que jusqu’à présent, aucun présumé coupable n’ait été arrêté. C’est comme si l’on donnait du temps aux criminels pour fuir. Ce n’est pas acceptable », s’indigne la jeunesse de l’UPC qui demande à la justice burkinabè « celle qui est prompte à arrêter des leaders d’OSC et à condamner les web activistes », à faire élucider cette affaire de façon diligente.
Jean Nacoulma, président de l'Union des jeunes de l'UPC
La manière dont le président du Faso et son gouvernement ont géré le dossier Yirgou, n’est pas du goût des conférenciers. Pour eux, le Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré s’est d’abord rendu tardivement à Yirgou et ensuite a osé « demander pardon » aux présumés auteurs du massacre, « sans être ferme, et exiger sur place que justice soit rendue.
Malgré l’ampleur de ce crime de masse, il n’a pas décrété un deuil national », s’offusquent les conférenciers. Dans la même veine, le président de l’Union, Jean Nacoulma, explique que Yirgou devrait emmener le président Kaboré à annoncer des mesures fortes pour éviter une crise profonde.
Pour amener les autorités à prendre conscience de l’imminence du péril et rendre justice aux personnes injustement tuées, l’Union des jeunes de l’UPC, annonce qu’elle prendra part à la marche-meeting du samedi 12 janvier prochain, organisée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés.
Un appel a été lancé à l’ensemble des burkinabè à participer à cette activité pacifique, à la place de la nation et à Dori.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net