Ce mardi matin au siège du Chef de File de l’Opposition Politique, plusieurs sujets ont été abordés par les orateurs. Au titre de ces sujets, il ya les échos du deuxième Congrès ordinaire de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), le dernier rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC), le choix du nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC), etc.
Pour le premier point, l’Opposition politique dit se réjouir du fait que, malgré les manœuvres du parti au pouvoir, consistant à acheter des députés de l’UPC, et à vouloir déstabiliser les mairies dirigées par le parti du lion, ce dernier ait pu montrer qu’il n’a rien perdu.
Victorien Tougouma, Président du MAP
Le président du MAP Victorien Tougouma, après avoir félicité les partis politiques membres de l’opposition qui ont témoigné de leur solidarité lors du congrès de l’UPC, estime que «la solidarité, la camaraderie et les concertations qui existent au sein de l’Opposition, augurent de lendemains meilleurs et d’alliances productives pour 2020». Pour lui, ce rendez-vous a fait trembler le MPP qui ne se remet toujours pas du chao reçu.
Depuis mai dernier avec certaines déclarations tenues au congrès du CDP, les rumeurs vont bon train sur une éventuelle alliance entre l’ex parti au pouvoir et celui du «Lion» et encore plus loin, pour des coalitions fortes au sein du CFOP, le tout dans la perspective de la présidentielle de 2020.
Les choses ce sont encore un peu plus précisées le weekend dernier lors du congrès de l’UPC, et le CFOP qui en parle officiellement à cette conférence de presse. Sur cette question donc, Victorien Tougouma a indiqué que l’opposition fera un front unique pour provoquer l’alternance en 2020.
Une vue des journalistes dans la salle de conférence
Autre sujet évoqué, c’est le rapport 2017 du Réseau national de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) sur l’état de la corruption dans le pays. Ce rapport a montré selon les conférenciers, que sous le régime du Mouvement du peuple pour le progrès, la corruption ne fait galoper. Pour l’opposition politique, depuis l’avènement du MPP au pouvoir, la corruption a pris de l’ampleur et cela est dû aux passations de marchés par la procédure d’entente directe et les Partenariats Public-Privé (PPP). Pour elle, cette façon de faire n’est qu’une forme déguisée de corruption.
Il est donc urgent pour le régime Kaboré de faire l’état des lieux de l’impact réel de ces mécanismes sur la vie des burkinabè, martèlent les animateurs de cette conférence de presse, visiblement très mécontents.
Pour la nomination du conseiller spécial du Président du Faso Mathias TANKOANO, à la tête du Conseil supérieur de la communication, le 20 juillet dernier, l’opposition politique affiche une déception. Sur cette question elle dit être convaincue que le parti au pouvoir use de gymnastique juridique pour faire passer ses hommes de mains.
Pour les conférenciers donc, le MPP a profité de la situation désastreuse du CSC pour le contrôler, au lieu de résoudre la crise au sien l’institution.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net