Face aux hommes de média dans l’après midi de ce mercredi 30 mai 2018, les premiers responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) abordent l’actualité nationale et internationale. A l’entame des échanges, le président du parti Eddie Komboigo dans sa déclaration, fait le bilan du congrès et aborde avec les journalistes des questions telles la crise alimentaire déclarée au Burkina, le vote des burkinabè de l’étranger, la sécurité au Burkina ou encore la rupture de nos relation avec Taiwan.
Dans le vif du sujet, c’est sans ambages que le président du CDP félicité l’ensemble des militants pour la réussite de leur congrès d’où ils sortent « renforcés ». «Notre parti a donné une leçon de démocratie interne en tant que grand parti, le premier en Afrique francophone et ce, depuis les indépendances, à procéder au choix de son président par vote aux bulletins secrets», se réjouit Eddie Komboigo qui indique que les défis de l’union et de la cohésion du parti ont été relevés en faisant mentir tous les pronostics de leurs adversaires.
Le présidium débout pour une minute de silence en mémoire aux disparus
A ce sujet, le parti a démenti des rumeurs selon lesquelles un certain « M33 » serait le nom d’un nouveau parti politique, que voudraient créer des dissidents du CDP. «Faux et archi-faux» répond Eddie Komboigo, et le 1er vice-président Achille Tapsoba ajoute que «ni un M23, un G8 ou un ZY n’est en création à partir du CDP et il n’en aura pas».
Sur la question de la crise alimentaire, le parti déplore un manque de vison du pouvoir en place. Pour Eddie Komboigo qui souligne que 22 des 45 provinces du pays sont menacées de famine, «il ya un déficit céréalier pendant que les gouvernants s’achètent sur le dos du contribuable des voitures « talismans » sous prétexte de crevaisons à répétition», renchéri-t-il.
Une vue des militants venus assister à la conférence de presse
En ce qui concerne le vote des burkinabè ce l’étranger en 2020, le CDP indique qu’ils ont des points de vues divergeant avec la majorité sur le mode d’enrôlement des électeurs et les pièces avec lesquelles il faut voter. Tout de même, le parti réassure le public qu’il va se battre pour que tous les burkinabè, où qu’ils soient, puissent voter en 2020.
Pour cela, Eddie Komboigo invite le gouvernement et la CENI à œuvrer dès maintenant pour que nos compatriotes puissent participer massivement aux scrutins de 2020. Sur le chapitre des élections, le CDP exige que les dispositions sur l’exclusion, tenues par la loi dite «Cherif» adoptée sous la transition soit purement et simplement extirpée du code électoral pour éviter tout amalgame à l’avenir. «Nos camarades ont été victimes de cette loi et il est temps de redonner les droits fondamentaux à tous les burkinabè» a martelé Eddie Komboigo.
Le président du CDP, Eddie Komboigo
Au cours de ce point de presse, l’ancien parti au pouvoir s’est insurgé contre une loi votée à l’assemblée nationale et qu’il qualifie de «taillée à la taille de monsieur François Compaoré», faisant allusion aux projets de loi votés et portant sur l’autorisation de ratification de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale et l’autorisation de ratification de la convention d’extradition entre le gouvernement du Burkina et celui de la France. Pour le CDP, cette loi est «la fille de la vengeance qui creuse d’avantage le fossé entre les burkinabè».
Sur le plan international, il a été question de la question du nucléaire iranien, de la présidence de la francophonie ou encore de la rupture des relations entre le Burkina Faso et Taiwan. Sur ce sujet, Eddie Komboigo demande au gouvernement à voir la preuve que nos relations avec la République Populaire de Chine seront bénéfiques pour les populations.
M. K.
Infobf.net