"Nous devons faire face ensemble à la question de l’immigration illégale, du terrorisme, de la criminalité transnationale ainsi qu’aux défis du réchauffement climatique", a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à l’ouverture du sommet entre les deux pays.
Le président du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu un discours similaire: "Il est important et urgent d’oeuvrer à dissiper le climat d’insécurité qui fait peser de graves menaces sur nos efforts de développement", a-t-il estimé. "Nous devons gagner le combat contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée, les trafics de tous genres et toutes les formes d’extrémisme", a-t-il martelé.
Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont été frappés en 2016 par les attaques jihadistes de Ouagadougou (15 janvier, 30 morts) et Grand-Bassam (13 mars, 19 morts), obligeant les deux pays à renforcer leur coopération stratégique. Les enquêtes ont montré qu’il existait des liens entre les deux attaques.
Par ailleurs, le Burkina doit faire face à des attaques jihadistes récurrentes dans le nord du pays à la frontière avec le Mali. La Côte d’Ivoire, qui a aussi une frontière avec le Mali (mais dans un secteur moins ciblé par les jihadistes), surveille particulièrement cette zone.
Au cours du sommet, une vingtaine d’accords doivent être signés entre les deux pays notamment sur la fourniture d’électricité ivoirienne au Burkina et la prolongation de la ligne de chemin de fer qui relie les deux pays.
Le Burkina et la Côte d’Ivoire ont toujours été intimement liés. Ils ne formaient qu’un seul territoire au début de l’ère coloniale. Quelque trois millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire. Les deux pays partagent en outre des ethnies communes comme les Senoufo ou les Lobi.
Le Burkina est par ailleurs très dépendant de son voisin pour l’accès à la mer, ainsi que pour les importations.
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