Débuté le 2 mars 2022 à Korsimoro dans le centre-nord, cette caravane de presse avait pour objectif de communiquer sur la prise en compte du genre dans les réalisations du projet Neer-Tamba dans les provinces de Passoré et du Sanmatenga, ou ce projet a soutenu des coopératives et jeunes entrepreneurs pour leur autonomisation dans le but d’améliorer leurs conditions de vie.
Tout en prenant en compte le quota genre dans la réalisation des activités, en mettant la femme au cœur de ses actions. La coopérative SCOOPS mixte Neb-Nooma évoluant dans la culture maraîchère, avec ses 15 membres dont 11 femmes et 4 hommes, a bénéficié d’une subvention de 1 773 270 francs CFA. Cette aide lui a permis de doubler sa production d’oignon dans la localité de Ouédsé (à Korsimoro). La coopérative exploitait avant une superficie de 1,5 ha avec un chiffre d’affaires de 3 000 000 de francs.
Les membres de la Coopérative SCOOPS mixte Neb-Nooma
Avec le projet Neer-Tamba, elle exploite maintenant une superficie de 3 ha avec un chiffre d’affaires de 6 000 000 de francs CFA grâce au financement reçu, à l’acquisition d’une motopompe, de matériels d’irrigation (tuyaux PVC) et de petits matériels de production. Rasmata Mando, membre de la coopérative explique que l’aide que les a apporté le projet Neer-Tamba a permis d’améliorer les conditions de vie des femmes. Elle affirme qu’à partir de ce qu'elles produisent, elles arrivent à contribuer aux charges familiales.
Le responsable de SCOOPS mixte Neb-Nooma, Mahamoudou Bangré, malgré l’aide reçue, souhaite que le projet les accompagne pour l’acquisition d’une nouvelle motopompe. « Nous avons besoin d’au moins une motopompe pour une meilleure irrigation du champ d’autant plus que la superficie que nous exploitons a pratiquement doublé. La protection du champ contre les animaux à l’aide d’un grillage s’avère également nécessaire », a-t-dit.
Dans la localité de Tamiougou, Bassirou Bismoiga, passionné par l’élevage qui bénéficie de l’appui du projet Neer-Tamba. Il a débuté dans la production de volaille locale en juillet 2018 avec ses propres moyens un budget de 47 480 francs CFA. il avait environ une centaine avec un chiffre d’affaire allant de 100 000 à 150 0000 francs CFAet un revenu moyen qui est passé en 2021 à 13 000 000 francs CFA. Pour lui, le soutien du projet dans l’acquisition de matériel, équipement d’élevage, etc lui a permis d’améliorer sa production de volaille. Il a obtenu un financement de 902 270 francs CFA, de la part du présent projet.
Grâce au projet il a pu embaucher 2 personnes mais, souligne quelques difficultés liées à son secteur d’activité. « Le fait de ne pas disposer d’une machine qui fabrique la nourriture pour volailles sur place est un problème ». À l’en croire, l’acquisition de cette machine lui sera très une grande aide.
Drissa Traoré, secrétaire général de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-nord
Malgré, le soutien du présent projet de Neer-Tamba qui a donné le souri à ses bénéficiaires, quelques préoccupations existent. Il s’agit entre autres de :
- les attaques parasitaires ;l’insuffisance de capacité de conservation des oignons ;
- l’insuffisance du contrôle des prix ; et le coût élevé et la qualité douteuse des intrants sur le marché. A cela s’ajoute la difficulté d’approvisionnement en aliment pour volaille ;
- le coût élevé des intrants sur le marchéla mortalité des volailles due aux maladies ;
- la variation de la température ; l’absence de couveuses pour la production de poussins ;
- et la difficulté dans l’approvisionnement.
Drissa Traoré, secrétaire général de la Chambre régionale d’agriculture du Centre-nord, quant à lui, estime il y’a des motifs de satisfaction au regard des résultats engrangés. Car, pour lui, les résultats que «Nous avons pu enregistrer représentent une amorce de pérennisation des actions du projet. Car après plus de cinq ans de financement aujourd’hui, ces deux promoteurs évoluant dans la production d’oignon pour l’un et dans la production de volaille locale pour l’autre poursuivent toujours leurs activités ».
Le projet Neer-Tamba signifiant en langues locales mooré et gourmatché « c’est l’espoir qui nous réunit» a été conçu en cohérence avec les grandes orientations de développement décrites dans les différents documents de politique nationale. Ce projet est en droite ligne avec la vision le Réseau des journalistes et communicateurs pour la promotion du genre (R.J.P.G), c’est ainsi que ces deux structures ont décidé d’unir leur force à travers la mise en œuvre d’un protocole de partenariat pour contribuer à la promotion du genre au Burkina Faso.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
