Journée de l’enfant africain : la crise du Burkina Faso est une crise des droits de l’enfant (UNICEF) Spécial

lundi, 20 juin 2022 15:15 Écrit par  Infobf.net Publié dans Société

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays africains, commémore la Journée de l’Enfant Africain (JEA) en mémoire des enfants tués le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, alors qu’ils réclamaient leur droit à une éducation de qualité.

Dans le cadre de cette célébration, la Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf, et l’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF au Burkina Faso, le chanteur-compositeur, Smarty, sont allés à la rencontre des populations de Kaya, ville située dans la région du Centre-Nord. L

a région abrite plus de 657.000 personnes déplacées soit plus d’un tiers des 1,9 million de personnes déplacées du pays, dont plus de 61% sont des enfants.  « Cette journée est l’occasion de célébrer les droits de l’enfant et de mettre en lumière la détérioration de leur situation.

Les enfants souffrent de traumatismes psychologiques et de violence, de manque de nourriture, de manque d’accès à l’eau et à des soins de santé et d’entrave à l’éducation », a dit la Représentante de l’UNICEF, Sandra Lattouf en visitant le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) et l’Espace ami des enfants du secteur 6 de Kaya. « L’augmentation des violences armées perpétrées sur les populations civiles, notamment dans la région du Sahel, nous impose d’accélérer notre soutien et notre aide aux populations les plus vulnérables.

La crise du Burkina Faso est une crise des droits de l’enfant » a-t-elle conclu. Cette année le thème de la JEA est l’Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013. Force est de constater que la crise humanitaire que traverse le Burkina Faso exacerbe les violations graves des droits de l’enfant. Au Burkina Faso, enfant sur quatre est victime d’au moins une forme de violence, physique ou psychologique. On estime que 75 % de ces violences sont exercées au sein de la famille, avec pour principaux auteurs, les deux parents.

« Pour la Journée de l’Enfant Africain, il est essentiel d’être aux côtés des enfants les plus vulnérables et leur de donner de la force et de l’espoir. Les enfants sont les premiers touchés par cette crise et nous devons faire plus pour leur épanouissement et leur bien-être », a dit Smarty en compagnie des enfants de l’Espace ami des enfants du secteur 6 de Kaya. « L’avenir des jeunes et des enfants du Burkina Faso ne doit pas être sacrifié. Voir les actions de l’UNICEF me rassure sur la possibilité d’améliorer leur situation.

Mais chacun d’entre nous doit également agir à son niveau pour soulager les souffrances des enfants et donner des opportunités aux jeunes ».

A l’Espace ami des enfants, l’UNICEF, avec son partenaire Children Believe, mettent en œuvre des activités pédagogiques et un soutien psychosocial aux enfants qui en ont besoin. Les équipes s’assurent également de la scolarisation des enfants déplacés et organisent des activités génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes dans le besoin. Les deux personnalités ont également rencontré le personnel médical du CSPS et ont discuté avec les mamans venues faire soigner leurs enfants malnutris.

Le Burkina Faso fait face à une crise alimentaire et nutritionnelle sans précédent. On estime que plus de 3,5 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et près de 700.000 enfants de moins de 5 ans souffriront de malnutrition aiguë dans les prochains mois si les financements n’augmentent pas. L’UNICEF intensifie ses actions de prévention de la malnutrition par des campagnes d’informations et de dépistage au niveau communautaire et par la fourniture de nourriture thérapeutique et des équipements médicaux dans les centres de santé.

A la demande des enfants, Smarty a interprété ses titres à succès pour le plus grand bonheur de toutes les familles du quartier du secteur 6 de Kaya. Une touche d’espoir pour ces enfants particulièrement affectés par la crise. Le Burkina Faso a ratifié la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), le 23 juillet 1990 et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), le 8 juin 1992.

 

Source : UNICEF/Burkina

 Infobf.net

 

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