Burkina Faso : La COP rejette toute idée de report des élections de novembre 2020 Spécial

mercredi, 10 juin 2020 19:35 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Juin 2020

La Coordination nationale des organisations de la société civile pour la patrie (COP) n’entend pas rester en marge du débat portant tenue ou non des élections du 22 novembre prochain au pays des hommes intègres. Pour ce faire, elle a animé un point de presse le mercredi 10 juin 2020 à Ouagadougou, pour donner sa position sur le sujet. Sans équivoque, les conférenciers qui étaient Pascal Zaïda, Coordonnateur du CED et Marcel Tankoano, président du mouvement « M21 », ont invoqué les articles 39 et 40 de la constitution qui ordonnent un délai à la tenue des élections, à bonne date au Burkina Faso.

Selon les responsables de la COP, les élections au Burkina Faso, doivent se tenir entre le 18 novembre et le 18 décembre 2020. Pour Pascal Zaida et Marcel Tankoano, ceux qui militent aujourd’hui en faveur du report des élections ignorent fort bien les articles 39 et 40 de la constitution qui imposent les délais pour l’organisation des scrutins, relativement à la durée du mandat du président du Faso.

Pascal Zaida a martelé que le contexte difficile dans lequel se trouve le pays ne peut empêcher la tenue des élections couplées comme prévu en novembre prochain. La COP a battu en brèche l’argument de l’insécurité brandit par certains politiques et autres Organisations de la société civile pour demander le report de ces élections.

Pour s’en convaincre, elle a rappelé les deux scénarii de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour le vote des populations déplacées, le premier étant le rattachement de l’électeur à sa localité de départ et le second, le rattachement de celui-ci à sa localité d’accueil.

Par ailleurs, la COP s’est interrogée sur les conséquences d’un vide institutionnel pour le Burkina Faso, en cas de report des élections. « La constitution n’a pas prévu un scénario dans ce sens », souligne Pascal Zaida qui rappelle que « à partir du 28 décembre à minuit, Roch Kaboré n’est plus président ».

Au leader du M21, Marcel Tankoano de renchérir qu’il n’ya aucune possibilité de contourner la constitution. C’est pourquoi, ils invitent les burkinabè « à faire respecter la constitution à travers des manifestations », si toutefois les circonstances les en obligent, « le MPP a tripatouillé la transition et aujourd’hui il est coincé », lâche M. Tankoano.

Sur la question sécuritaire, la COP dénonce la présence de corps sans vie dans les ruelles de certaines localités du pays. Ils ont regretté le laxisme du pouvoir dans la sécurisation du territoire nationale.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

 

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