HCRUN : après les militaires radiés, les policiers sont entendus

mercredi, 25 janvier 2017 17:01 Écrit par  Michael TOUGRI /Collaborateur Publié dans Politique

C’est une série d’audiences qui est entamée par le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN), depuis le vendredi 20 janvier 2017. Sur le dossier des soldats mutins radiés en 2011, l’institution avait entendu les militaires le vendredi 20 janvier et ce lundi 23 janvier 2017 ce sont les policiers radiés qui sont reçus.

A la suite des militaires radiés reçu le vendredi dernier ce sont les policiers qui sont passé ce lundi matin à la barre des personnalités du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale. Une journée mise à profit par les deux parties pour s’appesantir sur les événements qui se sont déroulé en 2011 et qui ont fait des 136 policiers, des «persona non grata » au sein de la police nationale du Faso. Cinq ans que dure cette sentence malgré les différentes rencontres entreprises par ces derniers pour se faire entendre et clamer leur innocence. Selon le porte parole de ces policiers radiés, ils sont victimes d’une injustice de la part de leur hiérarchie, et ils ont passé plusieurs heures à expliquer cela aux membres du HCRUN. Selon Mahamadi TIDIGA, ils attendent beaucoup du HCRUN «vous conviendrez avec moi que lorsqu’on parle de réconciliation nationale, il va falloir d’abord qu’il y ait une vérité et ensuite la justice auquel pourrait se joindre le pardon. Aujourd’hui, il était quand même tant pour nous de dire la vérité par rapport aux événements de 2011» a-t-il dit.

photo-hcrunn-infobf-02 Mahamadi TIDIGA, porte parole des policiers radiés

Lors de cette mutinerie, des faits de viols et de vols ont été cités et les policiers radiés sont pointés du doigt. Des accusations que le porte parole rejette avant d’ajouter qu’il ya des non dits «avons été chassé parce que nous avons certaines preuves sur certains supérieurs hiérarchiques qui ont jurés terre et ciel que nous ne reviendrons pas là ,est ce qu’il ya une femme qui s’est présentée devant un commissariat ou devant un service de police pour dire qu’elle a été victime de viol, non !.Nous n’avons pas violenté la population» a laissé entendre Mahamadi TIDIGA.

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La mission du HCRUN ne semble donc pas être un fleuve tranquille. A ce deuxième jour d’audience, le président de l’institution juge déjà l’ampleur de la tâche qui les attente difficile, «la tache n’est pas facile, elle est rude, la réconciliation en elle-même est une œuvre de longue haleine donc il faut être patient. Là, nous les écoutons aujourd’hui, nous les entendrons après individuellement» a indique Benoît Kambou. Le HCRUN n’est pas une instance judicaire classique, mais elle à des attributions spécifiques et des attributions précises a expliqué le conseiller Jérôme Compaoré, porte-parole du jour du HCRUN. Ce dernier dit à l’endroit de leurs hôtes, que «la verité et la justice qui ne seront pas contournées, permettront d’aller avec sérénité à la réconciliation» et que ce processus nécessite une participation active et inclusive de tous, y compris les victimes et les présumés coupables.

A la suite de la délégation des policiers radiés, le HCRUN ouvrira les portes de ses locaux aux déflatés et aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Michael TOUGRI

Collaborateur

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