Pour cette première sortie en cette année 2018, Pascal Zaïda, coordonnateur du CED et ses camarades sont monté au créneau pour dire que la gouvernance nationale telle qu’elle avait été décriée par son organisation en 2017, est restée toujours la même aujourd’hui.
De l’analyse du premier responsable du CED, le Burkina Faso assiste à une dégradation continue et inquiétante de sa situation nationale sur tous les plans. Pour le CED, le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est «une source de malheur pour le Burkina Faso». Pour les conférenciers du jour, cette situation est née de la volonté du pouvoir en place, qui préféré adopter une politique économique « sectaire » consistant à privilégier ses amis et copains en leur octroyant des marchés juteux de l’Etat afin que ces derniers puissent piller les ressources du pays au profit d’une classe minoritaire.
Pour le premier responsable du CED, ce favoritisme est une discrimination criminelle pour créer deux catégories de citoyens. Pour ce qui concerne le vote des burkinabè vivants à l’extérieur du pays, les animateurs du jour estiment que cette question est non négociable. Selon eux, la diaspora burkinabè doit jouir de son droit de vote en 2020 et «toutes les conditions sont réunies pour permettre à ceux vivant à l’étranger de voter en 2020.
Toujours sur cette interrogation, Pascal Zaïda a expliqué que la commission électorale nationale indépendance (CENI), techniquement est prête et que c’est au gouvernement de prendre toutes les mesures pour que cela soit effectif et sans condition. A en croire le coordonnateur du CED, le président Kaboré en avait fait la promesse lors de sa prestation de son serment, à sa prise du pouvoir en 2015. Et pour lui, les 20 milliards de FCFA destiné à l’organisation du referendum n’est pas une priorité et peuvent être utilisés pour enrôler la diaspora en perspective des échéances électorale de 2020.
La reprise du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 s’est aussi invitée à cette conférence de presse. À ce sujet, ce mouvement de la société civile pense que le tribunal qui doit procéder au jugement, est un tribunal d’exception qui «obéit aux ordres du président du Faso».
Les burkinabè ont besoin de la vérité, selon le CED, et il faut qu’elle se manifeste et que tous les témoins comparaissent. «Le pouvoir du président Rock Kaboré peut tout faire mais, l’histoire va le rattraper, parce que demain qu’il soit là ou pas on va les juger», a lâché Pascal Zaida. Ils ont intérêt à rendre l’égal ce qui est l’égal, le navire politicien ne va pas marcher parce que tôt ou tard ceux qui seront vivant seront jugé pour que les gens sachent exactement la vérité.
«Nous allons rétablir la vérité tôt ou tard dans ce pays », a ajouté Pascal Zaïda. Le Burkina Faso a été plusieurs fois la cible d’attaques terroristes perpétuées sur son sol.
Pour les membres du CED, le président Rock Kaboré a failli à sa mission première. De leur avis, ils ne vont pas demander au président du Faso de démissionner maintenant mais, qu’il ne se présente pas en 2020.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net