Face à ces chiffres de 4 800 personnes tuées chaque année par le tabac, Afrique contre le tabac, TABASTOP et la Ligue des consommateurs du Burkina, montrent au créneau pour manifester leur mécontentement. Ces organisations estiment que si le pays atteint ces chiffres, c’est parce que les industries du tabac n’ont pas tenues compte des lois régissant la commercialisation du tabac au Faso.
Pour Salif Nikiema, coordonnateur de ACONTA, cette situation se justifie aussi par le fait que depuis trois ans, les industries du tabac défient l’autorité de l’Etat en refusant d’apposer les messages graphiques sanitaires sur les paquets de cigarette. Ajouté à cela et toujours selon ces organisations de lutte anti tabac, les mesures comme la publicité, la promotion et le parrainage, favorisent la promotion du tabac.
Salif Nikiema, coordonnateur de ACONTA
Pour ces structures, l’interdiction de la vente aux mineurs et par les mineurs peinent à se faire respecter. Pour résoudre le problème, les conférenciers du jour, exigent le retrait pur et simple des paquets de cigarettes non conformes au cadre législatif et règlementaire en vigueur au Burkina Faso. Selon eux, cela permettra la réduction du taux de mortalité lié à la consommation du tabac dans le pays.
Pendant la rencontre, le coordonnateur de ACONTA, Salif Nikiema, a déploré le fait que la société civile et le ministre de la santé Nicolas Méda n’arrivent pas à collaborer sur le sujet. A l’en croire, l’administration apporte sa bénédiction coupable grâce à l’immobilisme des autorités et parfois avec «une complicité flagrante».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net