Réconcilier le burkinabè avec eux-mêmes, voici la mission que s’est désormais assigné le M21 et c’est sous la bannière de la Coalition nationale de la justice et de la réconciliation que l’organisation compte y arriver. Ce jeudi 15 février donc, Marcel Tankoano et ses camarades ont prêché l’évangile de la réconciliation au Burkina Faso face à la presse au Centre national de presse Norbert Zongo. Le président du M21 a fait présentation de leur nouvelle coalition aux hommes de médias et donné son avis sur plusieurs sujets de l’actualité nationale.
Apres l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, la question de voir les burkinabè se réconcilier semble être devenue un débat national. Ce nouveau regroupement d’OSC qui compte 200 membres selon ses initiateurs est un projet porté par le M21.
Selon Marcel Tankoano il est tant que les burkinabè se parlent afin de se réconcilier. Si pour certains journalistes présents à cette conférence de presse le projet du la C.N.J.R ne semble pas bien loin de celle de la CODER, Marcel Tankoano s’inscrit en faut. Selon lui la réconciliation de la Coder de prendrait pas en compte l’intérêt de la population mais plutôt, s’apparente à «un deal politique».
Le présidium de cette conférence de presse avec Marcel Tankoano au milieu
Dans cette volonté de tracer les sillons de cette réconciliation, le M21 annonce que les hommes politiques sont «persona non grata» au sein de la C.N.J.R et que seules les autorités coutumières, religieuses et les organisations de la société civile y ont droit de citer. Une conférence au cours de laquelle le bilan de l’an deux du président Roch Kabore est passé à la loupe. Et pour la structure, ce bilan est jugé peu reluisant, prenant à témoin les résultats des différents sondages menés et les critiques de l’opposition politique à l’endroit du gouvernement.
La situation sécuritaire de plus en plus délétère dans le Nord et le Sahel du Burkina préoccupe cette OSC qui a évoqué la dernière attaque dont a été victime le Burkina la partie Est du pays, précisément dans le gourma. Le président du Faso doit tirer toutes les conséquences de cette situation indique Marcel Tankoano avant d’ajouter que «le président du Faso devrait revoir sa position sur l’armée et utiliser les compétences qui y sont pour bâtir le pays. Il serait souhaitable qu’un militaire occupe le poste de la défense et un spécialiste de la sécurité soit au poste de sécurité intérieure».
Le procès du général Gilbert Diendéré sur le putsch manqué de 2015, s’est aussi invité à cette rencontre avec la presse. C’est un procès très attendu par les burkinabè précise le président du M21 qui recommande qu’il soit en direct sur les médias afin que tous les burkinabè et surtout ceux des confins du pays connaissent réellement ce qui s’est passé en vue de lever toute suspicion.
Michaël TOUGRI
Infobf.net