En vue de trouver une solution aux différentes revendications sociopolitiques que connait le Burkina Faso depuis un certain temps, le gouvernement a pris l’initiative de créer un cadre national de dialogue social qui servira d’intermédiaire entre lui, les organisations professionnelles d’employeurs et les syndicats de travailleurs.
Selon les explications du ministre en charge de la fonction publique Clément Sawadogo, la mise en place d’un tel cadre reste plus que jamais une nécessité et une opportunité pour mieux asseoir le dialogue social, prévenir et gérer les conflits sociaux qui agitent le monde du travail au Burkina Faso.
Au total 30 membres titulaires dont 10 représentent le gouvernement, 10 les organisations d’employeurs et les 10 autres sont des organisations syndicales de travailleurs. Qui auront pour mission la promotion du dialogue social a tous les niveaux. Il s’agit entre autre au niveau sectoriel ; dans le public ; le parapublic ; le privé et dans l’économie informelle.
Selon le patron du département de la fonction publique, cette structure sera chargée de contribuer à la prévention et au règlement des conflits sociaux du monde du travail, à la promotion des questions relatives au climat social, à œuvrer à l’élaboration d’une charte nationale du dialogue social etc.
Mais dans cette affaire de Haut conseil du dialogue social, des bruits courent depuis que la liste a été rendue publique. L’Union d’action syndicale (UAS) dit ne pas se reconnaitre dans les noms cités comme étant ses représentants, une polémique qui gonfle de jour en jour.
Lors de cette rencontre avec la presse, Clément Sawadogo a répondu à cette guéguerre. Le ministre a indiqué qu’il ne rentre pas dans la polémique et que c’est une affaire des syndicats et son interlocuteur qui est l’UAS. «Si le gouvernement intervient dans l’affaire des syndicats, c’est une violation des droits des partenaires», a-t-il prévenu.
Selon Clément Sawadogo, «Si demain l’USA écrit pour dire qu’il y a un problème, je serai dans l’obligation de les écouter et non d’écouter un syndicat».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net