«Dire que l’école burkinabè est loin d’être satisfaisante, c’est enfoncer des portes déjà largement ouvertes», cette analyse est faite par le président de l’UNAPES-B Ardent Raphaël Ouédraogo, sur l’état des lieux du système éducatif du pays. Pour les premiers responsables de la faitière des associations de parents d’élèves de tout le Burkina Faso, leur constat a été confirmé par le rapport d’enquête parlement sur le système éducatif et ce constat est que «l’école burkinabè souffre dans sa peau».
Les conférenciers pointent du doigt un gros déficit en infrastructures face à une demande en très forte progression, ce qui pose comme conséquence une inadéquation entre les ressources disponibles et l’accroissement démographique. La persistance des écoles sous paillotte et l’incivisme dans les écoles soulevés par le président, sont une réalité qui inquiète les parents d’élèves à plusieurs titres.
Pour le cas de l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo, récemment le théâtre d’affrontements entre étudiants, c’est l’indignation. Mais de l’avis de cette structure, c’est le signe du malaise profond que connait le système éducatif burkinabè. Le président de l’UNAPES-B explique que tout a été entrepris pour rencontrer l’étudiant sanctionné, celui de qui la crise serait née, sans succès. Il ajoute qu’«en tant que qu’acteur à part entière du système éducatif, notre rôle en tant que parents, n’est pas de prendre position pour un camp contre l’autre camp».
L’UNAPES-B est convaincu que l’Etat consentit des efforts pour offrir aux burkinabè un enseignement de qualité, mais force est de reconnaissance, selon Ardent Raphaël Ouédraogo «qu’au cours de cette dernière décennie, l’école burkinabè semble avoir piqué une grippe dont les conséquences se font de plus en plus ressentir dans les administrations publiques».
A qui donc la faute si les enfants ne semblent plus avoir un minimum d’égard pour la chose publique avec une éducation qui pose un certain nombre de questionnement? s’est-il poser comme question. On sera tenté de pointer du doigt les parents, une accusation que refuse l’UNAPES-B.
Pour les conférenciers les causes de cette crise du système éducatif sont à rechercher ailleurs et non dans la cellule familiale. «Avant qu’on se jette les cailloux, il faut d’abord qu’en tant qu’adulte, nous changions de comportement, jusqu’au sommet», précise le trésorier général de l’association Souleymane Nignan.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net