Au sortir de l’audience accordée au président français ce mardi 28 novembre matin au palais présidentiel par Roch Marc Christian Kaboré, les deux chefs d’Etats ont brièvement échangé avec les hommes de médias.
Pour le chef de l’Etat burkinabè qui a planté le décor, ce tête-à -tête qu’il a eu avec son homologue français et lui a porté sur plusieurs sujets.
Pour les citer, il s’est agit, dit-il, de la question de la déclassification des archives françaises sur le dossier Thomas Sankara, du dossier judiciaire concernant l’Affaire François Compaoré, le frère Cadet de Blaise Compaoré, des questions d’éducation, d’énergie et de sécurité, notamment le dossier G5 Sahel.
Sur les sujets sur lesquels le président français état le plus attendu au Burkina Faso, il y est allé «droit au but».
«J’ai pris un engagement clair pour rendre public tous les documents français concernant le dossier Thomas Sankara», a assuré Emmanuel Macron, mettant fin à la suspicion qui planait sur la déclassification du dossier sur la mort du père de la révolution d’Août 1983 au Burkina Faso. Mais sur le sujet, le chef de l’Etat français précise que ce sera seulement les documents qui ne sont pas frappés «secret défense national», qui seront ouverts à la justice burkinabè.
Ensuite concernant l’affaire François Compaoré mis en assignation en France et sur qui pèse un mandat d’arrêt international avec une demande d’extradition de la justice burkinabè, Emmanuel Macron a rappelé le principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judicaire en France comme au Burkina Faso. Il a souligné qu’il appartient à la justice française de rendre sa décision et que pour sa part, «je ferais tout pour faciliter celle-ci», a-t-il précisé.
Emmanuel Macron s’est également prononcé sur des sujets estimés importants à ses yeux et il s’agit de l’éducation, de l’énergie et la question de sécurité. Sur le dernier point, le président français a indiqué qu’il faut développer le G5 Sahel mais son souhait est de créer «une force africaine régionale», qui va permettre aux africains de s’occuper eux-même de leurs propre sécurité.
Avant de prendre la direction de l’Université OuagaI Pr Joseph Ki Zerbo où le président Macron était attendu pour son discours à l’endroit de la jeunesse africaine, Roch Marc Christian Kaboré a laissé entendre que les échanges qu'il a eu avec son hôte ont été «très participatifs et dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples, français et burkinabè».
Modeste KONOMBO
Infobf.net