Jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina Faso, les 27, 28 et 29 novembre 2017, Emmanuel MACRON, le Président de la république française effectuera une visite officielle dans notre pays. Pendant son séjour, il se rendra à l’Université Ouaga I Professeur Joseph Ki ZERBO où il prononcera un discours à l’endroit de la jeunesse de notre pays et de celle d’Afrique. Que dira-t-il de différent que ses prédécesseurs qui se sont prêtés à cet exercice avant lui dans les universités africaines ?
Absolument rien, car la politique africaine de la France n’a pas changé avec l’arrivée de MACRON au pouvoir. C’est toujours la même politique de domination impérialiste néocoloniale avec :
- la mainmise de la France sur les ressources naturelles des ex-colonies (mines, hydrocarbures, bois, etc.) ; - le pillage des matières premières agricoles tels que le coton, le cacao, le café, etc. ;
- l’occupation militaire avec l’installation des bases françaises dans divers pays dont le Burkina ;
- l’ingérence dans les affaires politiques pour défaire les régimes réfractaires à la France et pour installer des régimes à sa solde. C’est la France qui a permis à Blaise COMPAORE d’échapper au peuple en organisant sa fuite lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Malgré le mandat d’arrêt international lancé contre François COMPAORE, il est accueilli et circule librement en France tout en narguant la justice burkinabè ;
- le maintien des accords commerciaux et financiers défavorables aux pays africains avec le maintien au forceps du Franc CFA. Dans la plupart des ex colonies, les leviers de l’économie sont entre les mains des expatriés français (téléphone, transports, ports et les grandes banques), etc.
En soumettant les pays africains à son diktat par l’entremise de dirigeants et d’intellectuels zélés qui lui sont entièrement acquis, la France est responsable de la déliquescence des Etats africains et de la misère qui frappe la jeunesse.
Au regard de tout cela, la jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina Faso ne peut pas accorder un accueil amical et chaleureux au représentant de cette France impérialiste. C’est pourquoi, l’ODJ appelle :
- la jeunesse de Ouagadougou (étudiants, élèves, jeunes ouvriers, jeunes commerçants, sans emplois, etc.) à sortir massivement les 28 et 29 novembre 2017 pour manifester aux abords de l’itinéraire que prendra le cortège. La jeunesse devra s’exprimer lors de la visite-exhibition néocoloniale d’Emmanuel MACRON dont le but ultime est le maintien du pré-carré français en Afrique de l’Ouest violemment ébranlé par les luttes des peuples pour leur émancipation. Pour protester et dénoncer le pillage des ressources naturelles par les multinationales françaises, la présence militaire française au Burkina et contre le maintien du franc CFA. Pour exiger la dé-classification des archives françaises afin de permettre au peuple de connaître le rôle que la France a joué dans les tournants politiques majeurs dans notre pays dont l’assassinat de Thomas SANKARA.
- En particulier les sous-sections de Ouagadougou à mobiliser les jeunes dans les quartiers autour des lieux suivants : Boulevard Charles de Gaulle le long de l’Université Ouaga 1 Professeur Joseph Ki ZERBO, l’école Lagmtaaba située à la Patte d’oie, l’axe allant du pont de Boulmiougou à Zagtouli.
A bas les valets locaux de l’impérialisme !
A bas l’impérialisme notamment français !
Vive la jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina Faso !
Vive les luttes émancipatrices des peuples d’Afrique et du Monde !
Vive l’ODJ !
Le Bureau Exécutif National