Les 30 et 31 octobre 2014, le Burkina Faso a connu une phase troublante de son histoire, des évènements qui ont contraint l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré à quitter le pouvoir. Pour ce troisième anniversaire de ce soulèvement populaire, l’Unité d’action syndicale (UAS)/Burkina Faso, se prononce sur certains sujets marquant l’actualité politique et sociale actuelle du pays.
Pour ce qui concerne la gouvernance politique, économique et sociale, l’UAS estime que le climat social est mis à mal par certaines pratiques liées à cette gouvernance et cela est dû au manque de dialogue, et que «les populations font face à des promesses de campagne non tenues».
Prenant à témoins le dernier rapport de l’ASCE/LC qui a relevé des malversations dans la gestion au palais présidentiel, l’UAS indique que cela montre que la présidence du Faso est le premier de classe dans les malversations avec 98,13% des consommations irrégulières de 250,558 millions de francs CFA. Pour Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B et président du mois du l’UAS, des cas de malversations financières et de gestion calamiteuse du patrimoine minier et foncier ont été révélés au niveau de plusieurs ministères.
Le présidium de la conférence de presse
En abordant la problématique de la vie chère, Bassolma Bazié estime qu’il y a deux types du Burkina, «celui dans lequel il y a l’abondance beurrée d’impunité et celui dans lequel, manger à sa faim est jusque-là un rêve», dit-il. Selon le secrétaire général de la CGT-B, les gouvernants actuels ont tous comme mot introductif «insuffisance de ressources, appel au civisme et le respect de l’autorité de l’Etat, etc.». Pour le président du mois de l’UAS, face à cette situation les populations et les travailleurs sont obligés de prendre leur responsabilité pour se faire attendre.
Et parlant d’insécurité, l’UAS, n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer sa colère face à la situation que vivent les burkinabè, «ce pas les déclarations d’intensions ou les multiplications fora qui pourraient trouver les réponses efficaces et efficientes face à cette insécurité grandissante. Mais plutôt, la moralisation de nos Forces de défense et de sécurité à travers une gouvernance vertueuse et transparente, l’exemplarité de la hiérarchie etc.» a-t-il fait comprendre dans sa déclaration liminaire.
Ainsi Bassolma Bazié a tenu à préciser qu’il existe autre source d’insécurité qui est le contenu des lois et règlement qui sont taillés sur mesures, «et aussi le non-respect du minimum de leur contenu qui paraitrait exact, et une justice qui n’est donc véritable au service de notre peuple».
A cette conférence de presse, l’UAS a laissé entendre que le comportement des dirigeants actuels interpelle plus d’un et a invité les populations à une mobilisation et une solidarité pour la défense, la protection et la promotion des acquis de l’insurrection populaire et du putsch manqué. Pour lui, des manouvres politiciennes ont été orchestrées pour aboutir à une restauration de zones rouges et intensifier la répression.
Pour ce faire, l’UAS a invité l’ensemble des travailleurs et travailleuses du pays à «se démarquer de toute tentative de la culture de germe de guerre civile». Un appel aux sympathisants et militants à se mobiliser pour prendre part à la manifestation organisée contre l’impunité, a été lancé. C’est cette marche meeting contre l’impunité qui aura lieu le 4 novembre prochain à la place de la Nation.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
