A cette conférence de presse du CCAE ce vendredi 13 octobre 2017, il a été question de porter à la connaissance de l’opinion, leur position vis-à -vis de certaines décisions sous-régionales ou pratiques humaines qui sont de nature à «perturber», la quiétude ou l’évolution de l’espèce humaine sur la terre.
Pour le porte-parole de la structure Ali Tapsoba, annoncé pour 2018, l’introduction de la substance « Bt » dans le niébé qui est pourtant une alimentation consommée par l’homme, pourrait à terme, engendrer une intoxication alimentaire, donc une véritable détérioration de la santé des populations du Burkina Faso. Selon lui, c’est une catastrophe sanitaire en gestation du fait que 500 millions de personnes consomment cette légumineuse dans le monde et que le Nigeria à lui seul, constitue un marché de plus de 100 millions de consommateurs.
Les conférenciers ont fait noter que la recherche actuellement, se déroule en milieu confiné, mais pour le porte-parole de la structure, le combat est aussi pour que cette recherche ne vienne pas en champ ouvert. Le 19 mai 2018, une marche contre la firme Monsanto sera organisée au Burkina Faso en synchronisation avec «Foot Souverainety» du Ghana pour dire non au niébé Bt, souligne le CCAE.
Ali Tapsoba, porte-parole du CCAE
Pour ce qui est du plaidoyer pour l’adoption du crime d’écocide à la Cour pénale internationale (CPI), les initiateurs de ce point de presse, ont indiqué que l’écocide qui signifie littéralement «tuer notre planète», représente une menace pour l’espèce humaine en particulier et de façon générale, une menace pour toute l’humanité. Ainsi, toute personne, coupable d’écocide, c’est-à -dire ayant posé un acte de destruction ou d’endommagement important de notre l’écosystème, devrait être poursuivit à la CPI.
Le CCAE dit alors être favorable à l’idée qu’il faut donner une compétence universelle à la CPI sur les activités impactant négativement le système Terre ou alors, créer de nouvelles juridictions officielles comme «la Cour pénale de l’environnement». C’est donc dans cette optique qu’au Burkina Faso, il a mis en place un comité qui conduit ce plaidoyer auprès des autorités politiques. «Nous allons dans les jours à venir étayer notre plaidoyer afin que ce comité soit notre porte-parole auprès du président du Faso», a souligné Ali Tapsoba.
L’un des points à l’ordre du jour de cette conférence de presse a été le rejet des accords de partenariat économique (APE). Signé en juillet 2014 entre l’Union Européenne et certains pays africains comme le Burkina Faso, ces accords de partenariats, selon Ali Tapsoba, sont des instruments de marginalisation qui mettent en danger le développement d’un continent. Pour ce faire, CCAE, demande aux parlementaires européens et africains à refuser la ratification de ces accords en l’état. L’une des raisons de cette attitude est que selon les textes, l’Union européenne impose aux Etats concernés, de «supprimer leurs droits de douane sur 80% des exportations européennes».
Le CCAE prévoit lancer certaines activités, en marge de la semaine nationale de la convergence globale des luttes pour la terre, l’eau et les semences. Cette semaine nationale aura lieu du 15 au 19 octobre prochain à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans le menu, une soirée débat sur la restitution des résultats du verdict du Tribunal pénal international et une conférence sont prévues et il sa participation au sommet Afrique-Europe qui aura lieu les 26 et 27 novembre à Abidjan.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net