Alors que l’on pensait que le renouvellement des instances du secrétaire exécutif national (SEN) du Cadre de Réflexion et d’Actions Démocratiques (CADRe), le 8 octobre 2016, permettrait de donner du sans neuf à cette structure, c’est tout le contraire qui se produit. Le nouveau SEN fort de sept membres dirigé par Benjamin Sia, n’a pas pu éviter l’éclatement de divergences nées entre les responsables de la structure. «La goutte d’eau qui a fait déborder le vase se rapporte au renouvellement unilatéral, en date du 29 juin 2017 de deux structures, au mépris des termes des textes fondamentaux du CADRe» ont laissé entendre les conférenciers. Il s’agit du secrétariat exécutif du comité universitaire et du secrétariat exécutif communal de Ouagadougou précise Daniel Traoré, le secrétaire exécutif national adjoint du CADRe.
Selon les conférenciers les instances de ces deux structures ont été renouvelées dans la clandestinité par le secrétaire national qui a mis à la tête de ces structures «des militants inconnus du CADRe et acquis à sa cause». Ce sont ces actes dit contraires au règlement intérieur qui sont à l’origine de la crise qui secoue cette structure citoyenne. Face à ce passage en force du secrétaire national et ses deux acolytes, s’oppose le bloc du secrétaire national adjoint et trois autres membres du SEN. Les deux camps finissent néanmoins par s’accorder de recourir aux ainés pour désamorcer cette crise mais selon les explications données à ce point de presse, c’est contre toute attente que Daniel Traoré et trois autres membres du bureau ont été suspendus le 28 août et 24 septembre 2017.
Pour ces quatre membres du SEN suspendus et organisateurs de cette présente conférence de presse, ce sont autant d’inconduites qui polluent l’atmosphère au sein du CADRe et qui les motive à prendre l’opinion à témoin de la crise qui secoue leur structure. Selon les conférenciers, l’attitude du secrétaire national est de prendre en otage le CADRe et d’en faire sa chose personnelle en fonction de ses ambitions et visions, estiment-ils. Il est même reproché à Benjamin Dia de vouloir utiliser le CADRe à des fins politiques car selon Daniel Traoré.
Du coté des quatre suspendu on n’entend pas se laisser faire, des actions légales sont entreprises pour barrer la route à leur secrétaire national disent-ils. Ils exhortent ainsi, tous les militants à la vigilance et à garder la discipline dans les «rangs».
Michael TOUGRI
Infobf.net