«Je suis au regret d’annuler l’autorisation du meeting», voici la note de la mairie de Ouagadougou signée de son secrétaire général, Christian Charles Rouamba, qui interdit la tenue du meeting du Cadre d’expression démocratique initialement prévu pour le 07 octobre 2017. Les raisons évoquées par l’autorité, «situation sécuritaire» et «risques d’affrontement et de débordement».
C’est ce point qui est fait à la presse ce mercredi matin par le CED qui se préparait à organiser samedi prochain un meeting de dénonciation et d’interpellation à ciel ouvert et pour la première fois, depuis l’installation du nouveau régime. Selon Pascal Zaida, le coordinateur de la structure, «cette interdiction montre que notre meeting pour fustiger la mal gouvernance au Faso fait trembler au pouvoir Kaboré».
Pour Pascal Zaida, si tant est que la situation sécuritaire n’est pas favorable à la tenue d’un meeting le 07 octobre, les autorités ont le devoir de prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser le site (ndlr la place de la Nation), parceque le meeting aura désormais lieu le samedi 21 octobre 2017 à cette même place de la Nation, a-t-il précisé.
Le CED dit ne pas être dans une posture de défiance de l’autorité de l’Etat mais être en droit de pouvoir dénoncer des maux qui minent le Burkina Faso en ce moment et qui s’appellent entre autre «la mal gouvernance», «les tribunaux d’exceptions» et «le terrorisme».
Par ailleurs, Pascal Zaida a indiqué que suite à cette décision d’annuler le meeting, le CED va attaquer la mairie de Ouagadougou devant le Tribunal administratif, pour savoir pourquoi certains ont vue leurs meetings autorisés et pas eux?
Salamata NIKIEMA
Infobf.net