Après quelques cueillettes, voici lancée la moisson du Mung Bean, la nouvelle trouvaille du Larlé Naaba Tigré, qui s’est engagé dans sa lutte contre la faim et la pauvreté en milieu rural. Au regard du potentiel nutritif, économique et de l’adaptabilité de la légumineuse au changement climatique, le promoteur de cette spéculation, en présentant le Mung Bean, a indiqué que cette céréale est une «très précoce», c’est-à dire qu’à partir de 45 jours en contre saison, elle commence à produire des fruits qu’on peut récolter. En saison pluvieuse par contre, la récolte commence à partir du 55è jour et ce jusqu’au 150è jour, a-t-il précisé.
Le Larlé Naaba Tigré, promoteur du Mung Bean
Aujourd’hui c’est une double moisson ici à Bantogodo. Elle a permis aux femmes, actrices principales du Mung Bean, de recevoir le fruit de leur labeur. Le président de l’association Belwet a fait savoir qu’il y a un phénomène nouveau qui est en train de s’installer à travers la production du Mung Bean, «je ne donne pas un cadeau à ces femmes mais, je paie le fruit du travail de ces femmes» a précisé le Larlé Naaba.
Pour lui, il faut que cela soit compris par les jeunes et les femmes du Burkina Faso. Pour la coordonnatrice du système des Nations Unies au Burkina Faso, Metsi Maketta, le Burkina Faso doit être un pays où on dira que nous avons les technologies adaptées à l’agriculteur et à la réalité du climat. Selon elle, derrière une culture et une filière il y a des principes, des valeurs et des perspectives. «C’est ce principe qui vise ici, à faire la promotion de la femme et à lui donner une dignité», a-t-elle ajouté.
Metsi Maketta, la coordonnatrice du système des Nations Unies au Burkina Faso (en avant plan)
Quant-au parrain, le député Raphael Kouama, il a indiqué qu’accompagner quelqu’un comme le Larlé Naaba, c’est accompagner le gouvernement dans toutes ses démarches à travers la promotion des jeunes et la lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, il dit être disponible et marque son soutien total à ce projet qui pour lui, va beaucoup aider les populations à résorber les difficultés économiques.
Au total 3000 tonnes de Mung Bean sont attendus à la fin de cette moisson. C’est une production destinée à l’exportation vers l’Inde mais aussi, à la transformation locale, vu l’intérêt du peuple burkinabè pour cette spéculation.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net