Au terme des huit ateliers qui ont été décryptés avec pour fil conducteur le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, les causes de ce mal selon les participants, ont pour noms la pauvreté et le manque de politiques de développement social adéquats. Il était question d’ateliers très intenses en débats où les participants ont fait un diagnostic large sur la problématique terrorisme.
L’urgence de la mise en œuvre de politiques efficientes dans la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne a permis aux participants de proposer la conduite d’une évaluation de la menace sur les installations vitales ainsi que l’élargissement des textes réglementaires à leur protection . Les intervenants pluridisciplinaires ont abouti à quelques recommandations sur les thématiques (anthropologie, philosophie, sociologie, histoire, géographie…), pour mieux comprendre la dynamique de la radicalisation et mettre en place des dispositifs pertinents de déradicalisation.
Le bilan est satisfaisant selon les premiers responsables du CESDS. Pour le directeur exécutif de ce centre, Dénise Auguste Barry, il est important de retenir que l’Afrique dispose de compétences, de qualités pour se prendre en charge dans le domaine de réflexion stratégique et de moyens pour rattraper son retard. Mais pour y arriver précise –t-il, «les africains doivent s’unir dans la perspective de son repositionnement géostratégique». Le constat qui se dégage de ce colloque est que le terrorisme dans le sahel a atteint un seuil préoccupant.
«Les burkinabè ont peur de ce monstre qui frappe où, quand et comment il veut, et ils ne sont pas les seuls», ajoute Auguste Barry. Afin de se protéger contre le terrorisme les populations et les Etats africains doivent regarder dans la même direction en structurants leur pensée et leur actions dans une perspectives globale, intégrale, intégrée, anticipative et préventive propose les participants.
Cette rencontre de Ouagadougou qui a connu la présence de l’ancien président du Ghana, John Jerry Rawlings en qualité de coparrain . Ainsi le Centre d’Etude Stratégique en Défense et Sécurité a donné rendez-vous aux participants en 2018, pour le deuxième colloque international.
Michael TOUGRI
Infobf.net