Cette affaire a défrayé la chronique et continue de choquer plus d’un dans le milieu de la presse et au niveau du public. Lookmann Sawadogo, le directeur de publication du journal «Le Soir», était poursuivi pour diffamation, suite à une plainte déposée par six magistrats, tous membres de la CSM.
Le verdict qui était attendu pour ce jeudi 10 Août 2017 est finalement tombé et l’accusé est relaxé au bénéfice du doute. Des 60 millions de FCFA que les avocats des plaignants réclamaient au départ comme amande à Lookmann Sawadogo, le procureur avait requis 12 mois de prison avec sursis et 300 000 FCFA d’amande. Finalement c’est l’acquittement pour doutes et donc, faits non prouvés.
C’est un sentiment de satisfaction chez les avocats de l’accusé qui disent restés sur leur vigilance parceque la partie plaignante peu faire appel. En effet, la défense peut interjeter dans un délai de 15 jours.
Pour Lookmann Sawadogo qui salut une «preuve de l’indépendance de la justice» estime avoir échappé belle parceque sa tête était mise à prix dans cette affaire, «Ce procès était une cabale contre ma personne. Le fait que le tribunal soit allé dans ce sens est une satisfaction parce que cela restaure dans notre esprit une justice qui se veut réellement indépendante », a-t-il laissé entendre à la sortie de l’audience.
Ce qui est déploré par l’accusé et ses conseils, c’est que le tribunal a décidé de jugé un journaliste sur la base du code pénal dans une supposé infraction commise dans l’exercice de sa fonction de journaliste.
Le tribunal aurait dû invoquer la loi CNT-2015 a signifié Me Anna Ouattara/Sory un des avocats conseils, mais cette proposition avait été rejetée dans les exceptions. Et pour le journaliste il n’y a pas de doute, il ya eu vice de procédure, «J’ai été jugé sur la base du code pénal, ce qui est extrêmement grave pour le Burkina parce que le statut de journaliste n’est pas à géométrie variable. On reste journaliste tant qu’on est pas dans le délit de droit commun».
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