Ce qui avait été annoncé ces derniers jours vient de se réaliser. Un nouveau syndicat est né au Trésor public du Burkina au moment où le premier, le SATB (Syndicat des Agents du Trésor Public), est engagé dans un bras de fer avec le gouvernement. Baptiser Syndicat national des travailleurs du trésor public du Burkina (SNTPB), son secrétaire général, Patrick Honoré Ouoba a fustigé l’attitude de leurs collègues du SATB sur sa volonté de créer des critères discriminatoires qui doivent servir au partage de fond commun.
Pour les responsables de ce nouveau syndicat, qui disent avoir pris activement part aux différentes manifestations en vue de supprimer les injustices dans le partage du fond commun, le SATB a trahi à l’idéal et a failli face aux closes. Patrick Honoré Ouoba, évoque le principe fondamental en matière social qui veut «qu’à travail égal, salaire égal» en exigeant la répartition équitable du fond commun.
Ce qui fâche au sein de ce syndicat, se sont les modalités et conditions de répartition du fond commun proposer par le SATB. Selon ces derniers, le SATB proposerait de scinder en deux la masse à partager. 70% reparti à tous les agents éligibles au fond commun de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique selon l’ancien arrêté et les 30% restant, obtenu grâce à la lutte est à partagé entre les agents qui ont des emplois spécifiques (uniquement les comptables sortis de l’ENAREF).
Toujours selon ce syndicat, le SATB va même jusqu’à proposer qu’à partir du 1er janvier 2017, tous les fonctionnaires non issus des emplois non spécifiques affectés au trésor, ne percevront que 30 % du fond commun. Au cours de cette conférence de presse, le syndicat national des travailleurs du trésor public du Burkina a tenu à interpeller le gouvernement sur la nécessité d’un traitement équitable pour tous les fonctionnaires. Patrick Honoré Ouoba d’ajouter que si les propositions du SATB venaient à être adoptées, les militants de SNTPB vont engager des actions pour dénoncer ces traitements qu’ils qualifient de deux poids deux mesures.
Dans le souci d’offrir de meilleures conditions de vie et de travail à ses militants, le Syndicat national des travailleurs du trésor public du Burkina exige un plan de carrière pour les agents du trésor sans distinction, et être associé à toutes les instantes où se discutent des actions. Il demande également le respect du protocole qui a été signé parce que « le problème qui se passe est un contentieux interne» laisse entendre Patrick Ouoba.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net