La Coalition des associations pour la défense du droit au logement s’insurge contre le nombre de place accordé aux associations, dans la commission ad’hoc chargée de conduire le processus d’apurement du passif foncier dans les arrondissements ainsi que le choix de certains de ses membres. A en croire les premiers responsables de la coalition, certains maires tentent d’imposer leurs «hommes de mains» afin de pouvoir faire passer des mesures favorisant leurs intérêts. «Dans l’arrondissement 6, le maire a choisit ses trois représentants dans la discrétion» à précisé le secrétaire général de la coalition. Selon Nébié Pama, au regard de la composition des commissions, les mesures qui seront prises éloigneront à coup sûr les populations de l’accès aux parcelles qui leur ont été volées.
Nébié Pama SG du CADDL
Autre point abordé au cours de ce point de presse, c’est l’action des sociétés immobilières qui prend de l’ampleur dans les quartiers non Lotti de Ouagadougou. Pour les conférenciers du jour, les actions de ces sociétés immobilières, éloignent les populations pauvres de l’accès à un logement. Le mode opératoire des responsables immobiliers est décrié par Nébié Pama et ses camarades. «La prédation foncière que ces sociétés immobilières mettent en œuvre ne saurait être masquée ni par les dons de vivres, ni par l’aménagement de cimetière ou encore les dizaines de moutons par jour offerts en ce mois de jeûne de ramadan» ont-ils soulignés.
Au regard de ces dénonciations, la CADDL exige que leurs revendications soient prise en compte par la commission ad’hoc d’apurement du passif foncier. Les revendications sont entre autres la mise aux arrêts et le jugement de toutes personnes impliquées dans les deals de parcelles, le retrait des parcelles détournées et leur redistribution aux populations injustement brimées, l’arrêt des projets de construction des bidonvilles, l’abrogation de la réforme agraire foncière de 2012.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net