Le 15 mai de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de la Famille. Le Burkina Faso commémore cette 23ème édition dans un contexte national marqué par une propension des mariages d’enfants, induisant des conséquences sur la structure familiale d’où le thème « les familles, une vie saine pour un avenir durable ».Outre ce thème principal, deux sous-thèmes ont été retenus. Il s’agit de « l’abandon du mariage d’enfants au Burkina Faso : un défi pour la protection des enfants et le bien-être des familles » et « quelles stratégies pour réhabiliter la famille dans sa fonction de protection et de sécurisation de ses membres ?» Selon Yvette Dembélé, représentante du Ministre de la Femme de la solidarité nationale et de la Famille, ces thèmes feront l’objet de débats à l’issue desquels des solutions seront proposées pour lutter contre les mariages des enfants au Burkina Faso. Yvette Dembélé a saisi l’occasion pour rappeler aux participants que la prévalence du mariage d’enfants demeure très forte surtout dans le milieu rural. Le taux des adolescentes de 10-19 ans vivant maritalement avec un homme est de 61,2%.
Chantal Diallo, patronne de la 23ème édition de le JIF
Pour madame Chantal Diallo patronne de cette 23ème édition de la Journée internationale de la Famille, « le mariage d’enfants est une violation des droits fondamentaux des adolescents qui traduit les inégalités de genre ». A l’en croire, cette journée est un moment pour renforcer la sensibilisation des populations sur les problèmes qui bouleversent le fonctionnement de la société. Pour une véritable protection des membres de la famille, Chantal Diallo a invité les panelistes et les participants à faire des propositions constructives.
Madame Edwige Adékambi Domingie représentante du Fonds des Nations-Unies pour la population(UNFPA), a pour sa part déploré la persistance du mariage d’enfants au Burkina Faso. Elle a rappelé que dans le Sahel du Burkina Faso, 40% des filles de 12 ans sont mariées. Pour mettre fin à cette pratique, Edwige Adékambi Domingie demande la constitutionnalisation de l’âge du premier mariage des filles.
En rappel, c’est le 20 septembre 1993 que l’Assemblée Générale des Nations-Unies a décidé à travers la résolution 47/237, de consacrer le 15 mai de chaque année à la célébration de la Journée internationale de la Famille.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net
