Les chiffres en la matière sont parlant, les statistiques font état de 50 à 100 millions de cas de dengue chaque année dans le monde selon l’OMS qui fait noter que la maladie est désormais endémique dans plus de 100 pays d'Afrique, des Amériques, de la Méditerranée orientale, de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental. Pour ce qui est du Burkina Faso, le premier cas de maladie fut déclaré en 1982 mais elle reste encore méconnue aujourd’hui par les populations.
Encore loin d’être maitrisée, la situation est préoccupante mais serait en phase d’être sous contrôle, a laissé entendre le directeur de la lutte contre la maladie "C'est une situation qui est préoccupante et il y a des mesures qui sont en train d'être prises pour nous permettre de circonscrire la question et surtout voir dans quelle mesure également, nous pourrons entrevoir des perspectives pour mieux maitriser cette maladie émergente", a déclaré, le Dr Brice Wilfried Bicaba.
Le ministère en charge de la Santé du Burkina Faso rappelait il ya peu qu’"Il n'existe pas de traitement spécifique de la Dengue, mais une prise en charge médicale adaptée permet souvent de sauver la vie des malades atteints de la forme bénigne et de la forme avec des complications hémorragiques", La dengue fait partie de la liste des pathologies classées par l'OMS comme étant des maladies tropicales négligées (MTN). C'est une maladie infectieuse ré-émergente de type grippal due à un virus qui est transmis à l'homme par la piqûre de moustiques femelles diurnes du genre Aedes principalement Aedes aegypti et Aedes albopictus.
Depuis la récente apparition de la maladie, ce sont au total 111 cas suspects qui ont été testés avec 33 cas positifs dans la ville de Ouagadougou entre octobre et novembre 2016.
A regarder de près, cette maladie avec ses ravages a besoin de mesures drastique, d’opération d’envergure nationale pour être contrecarrée. Une opération récente lancée par le maire de la ville de Ouagadougou aux lendemains de sa prise de fonction avait conduit au curage des caniveaux de la capitale. Si cette opération est salvatrice et importante pour l’aération de nos conduites d’eaux, on peu aussi voir qu’elle a certainement permis de libérer dans la nature les « tonnes » de moustiques qui se cachaient dans ces nids de saleté.
Il est alors nécessaire aujourd’hui de terminer le travail commencé en pulvérisant la ville d’insecticide anti-moustique, une opération qui pourrait un temps soit peu contribuer à réduire la propagation du palu et donc de la Dengue.
Albert GUEBRE/Infobf.net