Un pas est franchi dans l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes du Bassin du Niger par le Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN). Et cela, à travers l'organisation de l'atelier d'examen et de validation du document de Mécanismes de Gestion des Plaintes (MGP).
Environ une cinquantaine de participants issus des services techniques au niveau régional, central, des acteurs de proximité a savoir présidents de la délégation spéciale et les bénéficiaires ont pris part à l’atelier de validation.
Une vue du présidium de la cérémonie d'ouverture de l'atelier
Le coordonnateur stratégique du PIDACC/BN, Wendémi Cyprien Tizambo a souligné que le Programme nécessite la mise en œuvre d'un certain nombre d'activités. Il a expliqué que tout investissement sous-entend la survenue d'un problème foncier et qu'au niveau des bénéficiaires, il peut même y avoir des frictions qui sont liées à des incompréhensions. Du coup, a-t-il soutenu le but principal du MGP est d'arriver à gérer convenablement les plaintes qui peuvent y résulter afin que toutes les parties trouvent satisfaction.
Selon Wendémi Tizambo, face aux défis de changement climatique, il serait judicieux d'investir et d'ajouter que ces investissements doivent être résilients afin que les populations puissent se réaliser. Il a aussi relevé que le PIDACC/BN entend réaliser des infrastructures dans les six (06) régions d'intervention avec une soixantaine de communes à observer dans le Bassin du Niger.
Wendémi Cyprien Tizambo, Coordonnateur stratégique du PIDACC/BN
« Des actions comme la conservation des eaux et des sols, la défense et restauration des sols, permettent de mieux produire et de préserver davantage des ressources », a signalé Wendémi Cyprien Tizambo, avant d’indiquer que le plus important est la mise à disposition de kits de production et de vivres aux personnes déplacées internes (PDI) et les populations d'accueil. Une telle chose, a-t-il fait comprendre, va permettre leur réinsertion dans leur communauté.
Le coordonnateur national du PIDACC/BN, Oumarou Diao Dicko a souligné que la clé de réussite de l'action sur le terrain, réside dans la capacité d'écoute et de réponse à donner aux plaintes émanant des populations dans la mise en œuvre de ce programme qui relève d'une nécessité absolue. Puisque, a rappelé Oumarou Dicko, « le MGP est un outil de base au service des populations qui visent à faire remonter leurs doléances et leurs inquiétudes ».
Oumarou Diao Dicko, Coordonnateur national du PIDACC/BN
Il faut noter qu'en termes d'infrastructures, il y a celles qui sont de la protection et celles pour l'adaptation au changement climatique, y compris certaines ressources que regorgent le Bassin du Niger dans sa portion nationale au Burkina Faso. Au cours de cet atelier, il a été cité comme exemple la construction de barrages, la réalisation de bouli, le ravitaillement en eau potable, les périmètres irriguées, l'aménagement de bas-fonds, etc.
Le Président de la délégation spéciale (PDS) de Manni, Lassané Nikiéma, a quant-à lui salué l'organisation de cet atelier, qui vient à point nommé pour résoudre les questions de doléances des populations de sa commune. Il a énuméré la réalisation des barrages de Dabesma et de Manni dont les études sont en cours.
Lassané Nikiéma, Président de la délégation spéciale (PDS) de la Commune de Manni
Pour le premier responsable de la commune de Manni, cet atelier est d'une utilité capitale pour lui et la population dont il a administrativement la charge, puisqu'au terme des travaux, le document qui sera validé servira de guide sur le terrain.
« Aujourd'hui, notre atelier concerne la validation du Mécanisme de gestion des plaintes (MGP). C'est un outil pour prévenir et gérer les conflits pendant la mise en œuvre d'un projet », a déclaré l'experte en développement social et genre du PIDACC/BN, Ouo Denise Traoré. Elle précise qu'en principe, « chaque projet peut avoir des effets qui peuvent agir positivement ou négativement sur les populations ». D'où l'intérêt, selon elle, de mesures d'atténuation car il peut y avoir des personnes insatisfaites.
Ouo Denise Traoré, experte en développement social et genre du PIDACC/BN
L'experte Traoré souscrit en faveur d'un cadre pour trouver des solutions. Le principe, soutien-t-elle, « est de partir de la réception d'une plainte jusqu'à la résolution concrète de la plainte ».
A l’en croire, l'impact social du MGP est en faveur de l'équité, afin que le programme mis en œuvre soit plutôt une action satisfaisante pour tout le monde. Pour rappel, le programme est sous la coordination régionale de l'Autorité du Bassin du Niger (ABN).
Une vue des participants à l'atelier de validation
Le coût total du PIDACC/BN est estimé à 9.285 milliards de FCFA financés par la BAD et ses partenaires. Par ailleurs pour cet atelier, le MGP du PIDACC/BN-Composante Burkina Faso se penchera sur la réalisation des infrastructures à but multiple et communautaire, ainsi que les travaux de CES/DRS.
Achille ZIGANI
Infobf.net