Mécontentement : administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs, interpellent le gouvernement Spécial

vendredi, 12 mai 2017 22:43 Écrit par  M'pempé Bernard HIEN Publié dans Société

Au cours d’une conférence de presse tenue le 12 mai 2017 à la Bourse de travail de Ouagadougou, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB), a dépeint les conditions de vie et de travail des travailleurs de l’administration générale. Après avoir listé les différentes difficultés qui entravent le bon fonctionnement de l’administration, le SYNACSAB a invité le gouvernement à trouver des solutions.

L’administration générale a pour vocation première d’impulser la vitalité administrative dans tous les segments de la société et d’accompagner la mise en œuvre efficiente des politiques publiques de développement. Pourtant, selon les premiers responsables du SYNACSAB, les travailleurs de l’administration générale vivent des conditions professionnelles drastiques, toute chose qui fait agoniser ce secteur. Outre les conditions de travail, le syndicat se dit inquiet de la montée de certaines pratiques dont l’incivisme, la défiance à l’autorité de l’Etat, le balbutiement de la mise en œuvre du processus de décentralisation.

Au regard de la situation, Adama Bidiga secrétaire général du SYNACSAB et ses camarades, refusent d’être complices de ce mauvais fonctionnement de l’administration burkinabè. Ainsi, au cours de la conférence de presse, ils ont énuméré une panoplie de maux qui minent le secteur de l’administration générale. Le SYNACSAB dénonce ainsi la politisation de la fonction préfectorale, l’insuffisance et le manque de moyens matériels et financiers pour la mise en œuvre des attributions des gouverneurs, des haut- commissaires et des préfets. A cela, Adama Bidiga ajoute la confusion dans les attributions des chefs de circonscription administrative et présidents d’exécutifs locaux en matière de gestion des libertés publiques, l’absence de sécurité pour certaines autorités notamment les haut-commissaires et les préfets, la vétusté des bâtiments administratifs abritant les haut-commissariats et les préfectures. Les conférenciers du jour ont également dénoncé l’adoption d’une loi en vue devant réglementer le droit de grève au Burkina Faso. Pour eux, cette loi est liberticide et anticonstitutionnelle, et ils entendent se solidariser avec les autres syndicats pour empêcher son adoption.

une-1-2Adama Bidiga, SG du SYNACSAB

Pour les responsables du SYNACSAB, ces difficultés constituent un goulot d’étranglement pour l’administrateur et grippent les actions de développement. Afin de favoriser un bon fonctionnement de l’administration burkinabè, le syndicat invite le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, à satisfaire sa plateforme revendicative, ce qui contribuera à résoudre les difficultés évoquées.

En rappel, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina a été créé le 4 mars 2017. Ce syndicat se fixe entre autres objectifs de regrouper et unir son personnel, de promouvoir la cohésion, la solidarité, la concorde, de contribuer au renforcement des capacités de ses membres.

M’pempé Bernard HIEN

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