A la suite du mouvement de boycott des activités de la rentrée 2016-2017 entamé par le SNEP/PD en septembre 2016, le Ministère de l’éducation nationale (MENA), a signé un protocole d’accord de 6 points avec ces derniers. A ce jour, le syndicat dit n’être pas satisfait de la mise en œuvre de ce protocole. Du budget de fonctionnement des CEB à la dotation en carburant, tout en passant par la mise à disposition des moyens logistiques, le syndicat relève des insuffisances. Ainsi, la conséquence immédiate, à en croire les responsables du SNEP/PD, c’est que les CEB ne fonctionnent plus car ne disposent plus de papier, d’encre, de frais de communication et de carburant.
Le point 2 du protocole d’accord porte le reclassement des instituteurs principaux en catégorie A1 et la relecture du plan de carrière des personnels de l’enseignement du premier degré. A ce niveau, Pierre Zangré, secrétaire général adjoint du SNEP/PD et ses camarades, disent rester sur leur soif car leur ministère de tutelle les a invité à attendre l’établissement du Répertoire interministériel des métiers de l’Etat, pour espérer un début de traitement. La relecture consensuelle de l’organigramme du MENA, la délivrance de diplômes aux encadreurs sortant de l’Ecole normale supérieure de Koudougou et l’établissement de leur équivalence professionnelle, sont des points du protocole qui n’ont connu aucune avancée selon le syndicat. En plus de ces points, le SNEP/PD déplore également la non satisfaction de l’harmonisation des examens et concours scolaires et professionnels du ministère de l’éducation nationale. « Les négociations entamées depuis le 23 février 2017 n’ont pas encore abouti » a précisé Pierre Zangré.
Pierre Zangré SGA, SNEP/PD
Après avoir passé en revue les six points qui constituaient le protocole d’accord, les conférenciers du jour ont tiré la conclusion selon laquelle depuis novembre 2017, les CEB fonctionnent sur le dos des encadreurs pédagogiques car les moyens annoncés pour le fonctionnement sont toujours en attentes. Pierre Zangré et ses camarades notent également qu’en ce qui concerne les conditions de vie des travailleurs, le MENA n’a pas encore eu le temps pour examiner les préoccupations vitales. Au regard de la non satisfaction de la mise en œuvre du protocole, le SNEP/PD invite le gouvernement à satisfaire leur revendication. « Nous avons privilégié la voie du dialogue, mais si rien n’est fait, il n’est pas exclu que nous envisageons d’autres formes de luttes » a laissé entendre Pierre Zangré, le secrétaire général adjoint de la structure.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net