Le cinéma a toujours été un vecteur important d’influence sur la conscience collective à travers son contenu. Il est d’une efficacité incontestable.
Pendant la guerre froide les films hollywoodiens présentaient le communisme dans toutes ses facettes hideuses, où ce sont les indiens méchants et sauvages qui s’en prennent aux gentils visages pâles qui venaient leurs apporter la civilisation et le bien-être. On est tous tombé dans cette vision en quittant les salles de cinéma tout heureux après une projection où le brave cowboy a massacré ces barbares indiens et en est sorti victorieux.
Combien de personnes aujourd’hui savent que les « méchants indiens » sont chez eux et, le barbare, le méchant, est plutôt celui qu’on présentait comme un sauveur philanthrope? Très peu. La propagande du cinéma a façonné l’esprit d’un narratif faux qui passe de génération en génération.
C’est ainsi que le cas de Canal+ qui est en train de préparer des films en fulfuldé et en mandingue m’interpelle et m’inquiète. De quoi s’agit-il?
Canal+ vient de lancer deux (2) formules de séries, genre « télénovelas à l’africaine » dans 2 langues : le Peulh (Fulfuldé) et le mandingue. C’est très bien. Cependant, lorsque j’ai suivi attentivement le reportage sur Bf1 du 08 mai 2024, au journal de 19h 30, je suis sceptique. Pourquoi ?
Ma première interrogation est ceci: Pourquoi maintenant? Au moment où les Occidentaux tentent de créer un conflit ethnique dans le Sahel? Macron l’avait dit depuis concernant cette interprétation. Je précise ici, que le terrorisme n’est pas une question ethnique, encore moins religieuse C’est une instrumentalisation.
Ma deuxième interrogation est celle-ci: Pourquoi utiliser des problèmes africains pour faire des films sur des chaines francaises qui ne sont pas regardées en France? A l’analyse, « le programme est dirigé vers les Africains et pour les Africains. Cette culture ne doit pas s’exporter, encore moins, ces langues. Partant, il s’agit de transformer la conscience africaine ». En tant que journaliste, je sais aujourd’hui que le cinéma est un vecteur puissant de conscientisation.
Les autorités du Sahel doivent stopper la diffusion des programmes de Canal + sur toute l’étendue de leur territoire. Car, après avoir fermé les médias occidentaux, l’intelligentsia de la communication de l’Occident passe par Canal+ pour, à petite dose, inciter vos populations à la révolte. Le problème est que vous ne voyez jamais venir. Lorsque, vous saurez, il sera trop tard.
En rappel, face à la résistance farouche des africains contre l’homosexualité, c’est exactement par la même approche que ces occidentaux procèdent pour introduire l’homosexualité à travers les dessins animés destinés aux enfants africains. Mes propositions :
– Il faut fermer Canal+ du Burkina Faso et des Etats du Sahel,
– Mettre l’accent sur des productions africaines qui épousent nos valeurs et parlent de notre culture à nos enfants.
Par Daouda Emile OUEDRAOGO
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