Au Burkina Faso, le paludisme demeure le premier problème de santé publique et le premier motif de consultation (42,2%) , d’hospitalisation (50,75%) et de décès dans les formations (13,9%).
En 2022, le pays a enregistré 11 656 675 cas de paludisme avec 4243 décès. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans paient le plus lourd tribut. Selon l’annuaire statistiques 2022, c'est 1 400 565 cas de paludisme dont 451 décès qui ont été enregistrés dans les formations sanitaires de base de la région du Centre.
Le district sanitaire de Bogodogo quand à lui seul a enregistré 419 260 cas avec 11 décès. Face à ces chiffres alarmants, l’Association pour l’intégration économique et sociale des femmes dans le développement (IES/FEMMES), en vue de soutenir le gouvernement dans cette lutte pour l’élimination du paludisme dans le pays, s'est fortement.
Le présidium
Cet engagement est réel sur le terrain à travers des actions de mobilisation sociale, de sensibilisation et de plaidoyer en élaborant un argumentaire pour susciter l’engagement des autorités administratives, politique, les leaders communautaires du district de Bogodogo et les médias pour l’élimination de la maladie.
Selon Boubacar Sawadogo, représentant du Haut commissaire, le paludisme sévit toute l’année, avec recrudescence saisonnière pendant la saison pluvieuse. Il indique que chez les enfants, le paludisme est responsable de leur retard de développement psycho-mental, de difficultés d’apprentissage, de l’absentéisme scolaire, etc. « le paludisme est dangereux et constitue une menace permanente pour l’évolution de la grossesse. La femme enceinte peut faire une fausse couche, un accouchement prématuré, un mort-né ou même prendre la vie », a-t-il fait savoir.
Le médecin chef du district sanitaire de Bogodogo, Jean Gabriel Pagbelguem a quant à lui, exposé sur l’ampleur du paludisme, les défis et opportunités dans la lutte contre cette maladie dans leur district sanitaire. Il affirme que le paludisme est toujours une réalité mais qu'il existe des moyens efficaces pour lutter contre la maladie.
Dr. Jean Gabriel Pagbelguem, médecin chef du district sanitaire de Bogodogo
Selon Jean Gabriel Pagbelguem, pour la lutte contre le paludisme on peut commencer par une prise de médicament notamment les trois comprimés qu’on donne aux femmes enceintes lors de la consultation, des médicaments pour les enfants pendant les périodes de fortes transmission.
« S'il n'y a pas de moustiques il n'y aura même pas le paludisme et sans moustiques, d’autres maladies comme la dengue peuvent profiter et trouver une solution », a-t-il fait savoir. Pour le résultat attendu, les journalistes comprendront aisément l’importance critique de la lutte contre le paludisme et se familiarisent avec les mesures de prévention de ce mal et leur avantage.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
L