Cette célébration intervient dans un contexte sécuritaire où le pays est confronté à de diverses attaques terroristes surtout dans sa partie Nord et depuis 2015, le Burkina Faso est dans l’œil du cyclone djihadistes. Pour le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, Boureima Ouédraogo, face à ce contexte qui est marqué par l’insécurité qui prend de l’ampleur, les médias doivent faire attention au traitement de l’information sécuritaire pour ne pas fragiliser les initiatives entreprises par les Forces de défense et sécurité. D’où le choix du thème de cette année qui est : « Défis sécuritaire au Burkina Faso : rôle et responsabilités des médias », pour la commémoration cette année de cette journée de réflexion autour de la question de la liberté de la presse.
Selon Boureima Ouédraogo, le choix du thème vise à créer les conditions d’une bonne collaboration entre les FDS et les hommes de médias. Selon lui, cela pourrait amélioration leur collaboration et contribuer à une mobilisation citoyenne plus forte contre le terrorisme, mais surtout à un sursaut national pour résister à la menace. « La réflexion est davantage indispensable au regard de l’ascension des nouveaux médias, notamment les réseaux sociaux qui ne connaissent pas les limites éthique et déontologique », a-t-il dit.
Boureima Ouedraogo, président de la SEP
Cette célébration de la journée mondiale de liberté de la presse intervient également à un moment où le paysage économique de certains médias est confronté à des difficultés où d’autres organes de presse suspendent leurs activités à cause de la dette intérieure, les factures impayées de l’Etat et la faiblesse de la scène publicitaire. «Quand les médias se ferment, ce sont les espaces de liberté qui se restreignent », a affirmé Boureima Ouédraogo. Le dernier rapport de Reporters sans frontières, indique le Burkina est place à la 42ième place au plan mondial et à la première place de l’Afrique francophone et pour le président du comité du centre de presse Norbert Zongo, «si on y prend garde avec la suspension des activités des médias, le classement de l’année prochaine risque d’être encore moins flatteur que celui de l’année dernière », a-t-il prévenu.
Les acteurs des médias, les éléments des Forces de défense et de sécurité et la société civile vont réfléchir à l’occasion de cette journée, sur la question: « Quelles peuvent être les responsabilités des hommes de médias sur ces questions sécuritaires, quelles peuvent être leurs contributions dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation ?».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net