Députée Marie Laurence ILBOUDO/MARCHAL, lauréate du Prix « Yennenga d’or Politique 2017 »

mardi, 02 mai 2017 12:30 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

Marie Laurence ILBOUDO/MARCHAL est députée du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Elle a été désignée, il ya quelques semaines de cela dans la ville de Ouagadougou, « Yennenga d’Or Politique 2017 », un prix décerné à la femme politique qui aura le plus marqué le public, à travers ses actions auprès de sa communauté. Nous l’avons rencontré pour en parler. Dans l’entretien qui suit, dame ILBOUDO/MARCHAL affiche un engagement sans faille à toujours être aux côtés de ses semblables femmes, mais de façon général à toujours accompagner les personnes issues des couches vulnérables.

Infobf.net : Vous avez reçu il y a quelques jours le trophée Yennenga d’or Politique 2017, quel sentiment vous anime aujourd’hui ?

Députée Laurence ILBOUDO/MARCHAL : C’est un sentiment de fierté, une fierté en tant que femme politique mais surtout, un sentiment d’honneur parce que je ne m’y attendais pas du tout. C’est aussi un sentiment de reconnaissance, au nom de mon combat politique.

Et que vous inspire cette distinction ?

C’est une très bonne question ! Ça m’inspire de travailler plus et je pense que ça me dit que je suis sur la bonne voie. Vous savez, parfois on a comme l’impression qu’on travaille pour rien parce qu’on fait des choses sur le terrain et malgré tout, les difficultés persistent toujours, mais la politique pour moi, c’est un sacerdoce. On travaille beaucoup sans rien attendre en retour, donc ce trophée me galvanise et il me dit surtout de continuer à faire et à faire mieux.

Que retenir de façon résumée, des grandes actions que vous avez menées au cours de l’année écoulée ?

J’ai axé mon combat politique sur les couches vulnérables. Nous savons aujourd’hui, que nous avons une justice et une équité sociale pour faire avancer ce pays. Je n’ai pas d’actions en tête à vous citer, il faut peut-être poser la question à ceux qui m’ont élu Yennenga d’or politique, demandez-leur quelles ont été les actions qui ont prévalus à ce que je sois retenu. Parce que j’ai fais beaucoup de choses et du coup, je n’ai pas une action ponctuelle qui me revient. Ce que j’ai dans ma tête, c’est mon engagement farouche pour les couches vulnérables, les couches les plus défavorisés, les jeunes, les enfants et les personnes vivant avec un handicap, ce sont des personnes qui ont leurs places à prendre dans ce pays. Donc tout ce qui concerne les femmes, la jeunesse et aux enfants sont des actions où je donne vraiment tout afin qu’il ait une amélioration.

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De façon générale, quel regard portez-vous sur la situation des femmes burkinabè?

Vous savez, aujourd’hui, nous avons une législation forte en faveur des femmes et tout est mis en œuvre pour que les femmes puissent, si elles le veulent, accéder à leur plein épanouissement au Burkina Faso. Mais nous avons des blocages qui sont la méconnaissance des textes et la faible volonté des femmes elles même, à s’engager. Il faut aujourd’hui, que les femmes s’engagent encore plus et qu’elles soient beaucoup plus déterminées parce qu’elles sont dubitatives, elles doivent être plus déterminées à atteindre leurs objectifs. C’est cela que mon combat politique, je veux aider les femmes à être plus déterminées au combat.

Vous parlez d’engagement mais toutes les femmes ne sont pas politiques, que faut-il faire ?

Quand je parle de combat je ne vois pas seulement le combat politique. Il y a des femmes qui sont dans les organisations de la société civile, qui luttent pour des causes nobles, et il y en a d’autres qui ne sont pas politiques et qui sont dans les foyers. C’est un gros boulot, le foyer ! Mais il faut qu’elles soient déterminées à assumer leur choix où qu’elles soient et quelque soit ce qu’elles font.

Vous qui êtes députée, qu’est-ce qui selon vous peut être fait pour améliorer cette situation?

Je vous disais tantôt que nous avons une législation qui dans ses prévisions, aide la femme, mais le couac est que les femmes elle-même ne l’utilisent pas assez. Nous ne pouvons pas aider les femmes sans leur propre implication effective. Il faut donc que le politique implique plus de femmes dans l’élaboration des stratégies en faveur des femmes et parallèlement à cela, il faut que les femmes elles aussi, soient plus déterminées à appliquer et faire appliquer ces stratégies qui sont en leurs faveurs. Il ya, pour ainsi dire, une question de volonté politique et en second lieu le choix commune des femmes pour l’atteinte des leurs objectifs.

Avez-vous-un dernier mot à l’endroit des femmes ?

A l’endroit des femmes, je voudrais leur demander plus de solidarité. La femme a tendance à faire la politique avec le cœur et dans ce qu’elle fait, elle y met toujours ses sentiments en avant. C’est bien, mais parfois, il faut être très cérébral et il faut réfléchir pour voir ce qui nous convient le mieux. A l’endroit des femmes, je voudrais aussi qu’elles soient plus déterminées dans leurs choix qu’elles font pour elles-mêmes, parce que c’est ce qui va les aider à atteindre leurs objectifs. Je vous remercie.

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

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