C’est l’amphi B de l’Université OuagaI Pr Joseph Ki Zerbo qui a abrité cette conférence publique. Pour le président de la FBACU, Augustin Yaba, la situation dans laquelle se trouve le pays depuis 8 ans environ mérite que main dans la main, on puisse trouver des solutions sérieuses pour une sortie de crise.
« Au niveau des clubs nous travaillons avec la jeunesse principalement les scolaires et les universitaires. Nous mettons l’accent sur la jeunesse à travers la sensibilisation et la formation sur la citoyenneté et l’intégrité, qui sont des valeurs qui peuvent aider les jeunes à accepter le vivre-ensemble avec les différentes composants de la société », a-t-il fait savoir.
Augustin Yaba, Président de la Fédération burkinabè des associations, centres et clubs de l'UNESCO (FBACU)
Ainsi au cours de quelques heures d’horloge, les participants qui étaient pour la plupart des étudiants, ont eu droit à deux communications sur la citoyenneté et l’intégrité et sur les valeurs traditionnelles africaines et aussi sur comment cultiver l’intégralité en soi. C'est vraiment une leçon pour une éducation à la paix. Le paneliste Fatié Ouattara, maître de conférences en philosophie de l’éducation a fait un exposé sur la citoyenneté et l'intégrité. Sa communication a consisté à établir le rapport qui existe entre le deux concepts, les deux valeurs.
Pour lui, c’est « une tautologie parce qu'on suppose que tout citoyen est par principe intègre. Seulement, nous traversons des situations aujourd’hui qui remettent en mal notre citoyenneté et même notre intégrité ». Toujours selon le conférencier, il est nécessaire de s’interroger pour pourvoir situer véritablement les attentes de la nation vis-à -vis du citoyen et de l’intégrité.
Pour discuter du thème, Maître Fatié Ouattara défini la citoyenneté en fonction de la nature de l’Etat. Quand il s’agit d’une démocratie, les exigences de l’État à travers le citoyen et du citoyen envers l’État sont tout à fait différente.
. Fatié Ouattara, conférencier
Fatié Ouattara ajoute qu'il ne suffit pas de naître sur un territoire donné pour se dire que nous sommes pleinement citoyen « non » et même la naturalisation, voir le droit à la citoyenneté ou la nationalité par le lien du mariage, ne suffisent pas. Il affirme alors que « la citoyenneté se mérite », et de poursuivre que « par cela, il est bien que le citoyen soit celui-là qui fait quelque chose pour être utile à lui-même, à sa famille, à sa communauté et à l’État ».
Concernant l’intégrité, le communicateur, s'est interrogé à savoir pourquoi aujourd’hui, notre intégrité est mise à mal au point que beaucoup de citoyens décident de retourner leur veste contre l’État, pour prendre des armes contre leur pays. Maître Ouattara a indiqué qu'il faut « que nous-nous réinvestissions dans l’éducation pour permettre aux jeunes, aux hommes et aux femmes de pouvoir d’avantage apprendre à connaître les valeurs fondamentales de la nation ».
Aussi les valeurs de paix, de citoyenneté, d’intégrité, de justice, de liberté, de solidarité voir de tolérance doivent être enseignées aux plus jeunes .
Salamata NIKIEMA
Infobf.net