Après avoir entendu le Sergent-chef Ali Sanou et le Sergent ollo Stanislas Pooda les deux présumés cerveaux de l’attaque de la poudrière de Yimdi, c’est le tour des témoins d’apporter leurs preuves. A la barre, l’adjudant-chef samandoulgou Bernard, lui qui était le chef de poste à Yimdi le jour de l’attaque, à donner sa version des faits. « Je dormais quand la sentinelle m’a alerté que y a des gens chez nous. Quand je me suis réveillé je n’ai eu que le temps de prendre ma veste » a affirmé l’adjudant-chef. A l’en croire, c’est après la vérification des faits qu’il a donné l’ordre à ses éléments de tiré sur les assaillants en entendant qu’il parte réveille ceux qui dorment. « Quand j’ai donné l’ordre d’ouvrir le feu tous mes éléments se sont enfoui. J’étais resté en compagnie de deux seulement » a-t-il dit.
A son tour, Ouattara Abou qui était à la sentinelle de la poudrière de Yimdi le jour de l’attaque a battu en brèche les propos de l’adjudant-chef Sanmandoulgou Bernard. Selon Ouattara Abou, quand il a alerté son chef qu’il y a des gens dans la cour, il a demandé qu’ils sont où ? « J’ai torché et il dit qu’il ne voit rien », a soutenu Ouattara Abou. Avant d’ajouter que « il nous a donné l’ordre de fuir. Quand il a dit d’ouvrir le feu, nous avons tiré en fuyants ». Face à ces contradictions des faits, le Sergent-Chef Ali Sanou, le présumé cerveau est appelé à la barre. « Quand on arrivait, nos pas avait alerté la sentinelle. C’est déjà fait et je le dis avec beaucoup de regret. Quand ils ont demandé c’est qui, j’ai dit ouf » a expliqué le Sergent-Chef. C’est ainsi qu’Ali Sanou et son équipe ont réussi leur coup sur le premier poste. « Après j’entendais des gens qui courraient en criant », a conclut Ali Sanou.
Le Caporal Koussoubé Zakaria était également en poste à Yimdi le jour de l’attaque. « J’étais dans le poste 4, dans le trou où se trouve les armes », a précisé le Caporal. Pour ce qui est de sa version des faits, il dit avoir aperçu pendant sa garde un individu qui avançait vers lui. C’est ainsi qu’il lui a ordonné de s’arrêter et de se présenter. A l’en croire, l’individu répond « je suis Toé Desmond ». Au même moment, explique le Caporal Koussoubé un bruit s’est produit derrière lui. Et c’est au moment qu’il s’est retourné pour voir ce qui se passait qu’il a été ligoté. Appelé à la barre, Toé Desmond a réfuté les faits exposés par le Caporal Koussoubé. Il affirme ne pas avoir été sur les lieux de l’attaque. En plus des militaires, un élève en classe de terminale a été entendu pour avoir aidé son cousin Abdoul Napion Nébié à se rendre à Léo après l’attaque de la poudrière.
Le tribunal poursuit toujours le procès à la recherche de la vérité, les avocats des accusés quant à eux tentent de défendre leurs clients avec les preuves dont ils disposent.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net