C'est sous fond de vives polémiques et de discorde entre les organisateurs et la famille du père de la révolution voltaïque, Thomas Isidore Noël Sankara, que la cérémonie officielle d'inhumation des restes des victimes du 15 octobre 1987 a eu lieu au Conseil de l'entente où les 13 personnes ont été tuées.
C'est le premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambela qui a présidé cette cérémonie, accompagné du président de l'Assemblée législative de Transition, le Dr Ousmane Ouédraogo.
À l'annonce de l'évènement, le gouvernement précisait déjà qu'elle se fera en toute intimité, entre les familles des victimes, donc pas ouverte au public. Ce fût effectivement le cas et seules les différentes familles étaient présentes sous des bâches à elles réservées, avec le nom du parent décédé bien indiqué au dessus.
Par ailleurs, en cours de matinée de ce 23 février, la famille de feu Thomas Sankara a annoncé ne pas reconnaître les personnes qui étaient présentes à cette cérémonie en leur nom, elle réaffirme toujours son refus de voir inhumer Thomas Sankara a ce lieu.
Assassinés le 15 octobre 1987, le président Sankara et ses compagnons reposaient au cimetière de Dagnoën jusqu'à 2015 où, sous la transition politique suite à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, les corps ont été exhumés pour les besoins d'enquête et de réouverture du dossier judiciaire.
Depuis lors, il n'y a plus jamais eu de concensus quand au lieu où inhumer ces restes de corps.
Mais en plus de la famille Sankara qui exigeait un autre lieu que le Conseil de l'entente pour l'inhumation des restes de son parent, la famille de feu Babou Paulin Bamouni, l'un des 12 compagnons de Sankara annonçait aussi il ya quelques jours, qu'elle ne participera pas à cette cérémonie.
Modeste KONOMBO
Infobf.net