Après la pause de la première pierre intervenue le 26 juilliet 2022, c'est dans la matinée de ce 26 janvier 2023 que le Centre d'éducation et de promotion sociale de la Police nationale ouvre ses officiellement ses portes. Il faut noter que c'est sous l’initiative de l’association GOPAGA et ses partenaires, la Loterie nationale burkinabè (LONAB) avec la participation de Vista Bank et de Yelen assurance que ce joyau voit le jour.
Ce centre qui a coûté 50 millions de nos francs a été pensé pour être mis au profit des veuves des soldats tombés sous les balles assassines des forces du mal. Il est constitué d’une salle de coiffure, d’une salle de couture, d’une salle d’entretien, d’un atelier de saponification, d’un atelier de cuisine, d’un atelier de tissage, d’une salle de repos et d’une crèche, sans oublier un air de jeux réalisé pour accueillir les enfants de 0 à 3ans. Il vise à l’apprentissage aux métiers de la couture, de la coiffure, de la saponification, du tissage et d’art culinaire.
. Ici le centre avec la salle de couture et ... les femmes en salle de coiffure
«Le choix de la Police, parce que nous avons fait un centre au Camp Ouezzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso, nous avons fait un centre aussi au Camp Lamizana. Nous nous sommes rendus compte que tous les corps militaires comme paramilitaires mouillent le maillot sur le terrain, il ne faut donc pas privilégier certains corps au détriment d'autres», a indiqué Fadila Kambou, la présidente de l'association GOPAGA.
Elle précise qu'au début, GOPAGA c’était que les militaires mais depuis le mois d’août 2022, l'association a ouvert le programme aux paramilitaires.
Fadila Kambou, présidente de l'association GOPAGA
Fadima Kambou ajoute qu’en tant qu’orpheline, elle a elle aussi reçu de l’aide des autres et a même bénéficié d’une bourse octroyée par l’État burkinabè qui lui a permis de terminer ses études. Ce projet a-t-elle argumenté, est une façon pour elle de rendre au pays ce qu’il lui a donné surtout en ces moments difficiles marqués par la crise sécuritaire.
Pour le directeur général de la Police nationale, Roger Ouédraogo, très souvent, l’opinion réduit la lutte contre le terrorisme à l’action des FDS sur le terrain mais, pour lui, en réalité la lutte contre le terrorisme se traduit également dans les engagements des uns et des autres qu’on soit FDS ou civils.
. Le Contrôleur général de Police Roger Ouédraogo, Directeur général de la Police nationale
Très heureux de ce que ce centre va produit comme résultat pour le Corps de la Police nationale, le Contrôleur général de Police, Roger Ouédraogo, a remercié les donateurs et rassuré de la bonne utilisation du don. « Je crois que l’acte que GOPAGA vient de poser est un acte fondamental à ce que cet acte traduit l’engagement de l’Association avec ses partenaires à poser un acte fort dans le domaine de la lutte contre le terrorisme», a-t-il laissé entendre.
La présidente de l’association des femmes unies et solidaires composée des femmes des FDS, a pour sa part indiqué que ce centre qui leur est d'une grande utilité va les aider à s’occuper d’elles-mêmes mais aussi de leurs enfants. Zaïnata Sanfo a, au nom de toutes les bénéficiaires, dit merci aux autorités et à l’association GOPAGA pour leur soutien.
. Une photo de famille
« La LONAB n’a pas hésité un seul instant à accompagner ce projet dès que l’association GOPAGA nous a approché», explique Thérèse Nabaloum, conseillère technique du directeur général de la LONAB. Selon elle, au-delà du caractère social et communautaire du projet, « la LONAB intervient parceque le proje est quelque chose de concret en matière de soutien des veuves des FDS tombées sur le champ de bataille», a-t-elle affirmé, et d'ajouter que c'est une initiative louable qui mérite accompagnement.
Comme action future, la présidente de GOPAGA a annoncé la construction prochaine de ce type de centre à Kaya, à Ouahigouya et à Tenkodogo, l’idée c’est de mettre les structures en place afin que la mobilisation des ressources pour les veuves et les ayants droit des FDS se fasse plus aisément
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
