COMMUNIQUE N°001/2022 SUR LES MENACES A LA LIBERTE DE LA PRESSE
Depuis l’avènement du MPSR II l’ANC constate la naissance ou la résurgence d’une nouvelle forme de militantisme dont la plus part des acteurs se réclament de la société civile bien que certains soient dépourvus de documents attestant de leur reconnaissance juridique. Leur forme d’activisme se lit par le truchement de menaces, d’intimidations, d’agressions physiques. Le motif de ce comportement aux antipodes des lois du Faso serait de soutenir le régime du capitaine Ibrahim Traoré.
Cela s’illustre depuis un moment par des menaces suffisamment graves à l’encontre des médias et des journalistes individuellement pris.
En clair, on constate sur les réseaux sociaux des appels au boycott et à la fermeture de certains médias. Cette situation inquiète les jeunes de l’ANC, parce qu’elle met en péril la Liberté de presse chèrement acquise dans notre pays.
Si la prise du pouvoir par l’armée a stoppé la marche de la démocratie dans notre pays il y a lieu de dire que le vin est tiré il faut le boire. Au regard de la situation sécuritaire que traverse notre pays seul l’union des burkinabè dans la liberté de presse, d’association, de réunion pourra nous guider à en sortir.
Malheureusement, cet espoir de voir l’ensemble des populations s’aligner dans la même dynamique et lutter pour la cause commune tend à s’éloigner du fait des comportements déviants d’inconditionnels, ignorant les textes gouvernant la vie en société. La considération des intérêts partisans continue de saper l’effort de guerre que nos forces de défenses et de sécurité fournissent au quotidien sur le terrain.
L’ANC voudrait encourager les autorités de la transition dans la lutte contre le terrorisme tout en les invitant à se débarrasser de tels soutiens. Elle voudrait ainsi attirer l’attention du gouvernement en tant que garant de la constitution et de nos valeurs démocratiques vu le rétablissement de celle-ci à protéger la presse Burkinabè.
Nous estimons que les médias burkinabè sont régulés par le conseil supérieur de la communication(CSC). Il n’appartient donc pas à des individus des soutiens d’un régime soient-ils d’inciter à des actes de violence contre la presse burkinabè.
Face à ce climat d’austérité vis-à -vis de la liberté de la presse, l’ANC :
- Condamne de telles attitudes, et appelle la jeunesse à se démarquer de ces actions qui n’honorent ni la jeunesse ni le pays.
- Invite les médias à garder le cap et à toujours faire leur travail avec le plus grand professionnalisme qui soit.
- Appelle le procureur du Faso à se saisir de tout dossier dans ce sens surtout des menaces contre la presse sur les réseaux sociaux. ANC notre prise de conscience fait de nous des leaders!
Fait à Ouagadougou, le 19 Décembre 2022
Le Président National
Marc BONOGO