Cette formation a pour objectif global de permettre aux agents de s’approprier des outils de collecte des données (méthodologie, questionnaire, manuels et applications de collecte). Cet objectif global se décline en objectif spécifique qui est entre autre : former le personnel de l’enquête sur le questionnaire ménage, sur le questionnaire individuel auprès de l’enfant et sur le dénombrement et le tirage des enfants.
Selon Pélagie Kabré directrice générale des études et des statistiques sectorielle du ministère en charge de la fonction publique, le phénomène du travail des enfants est une préoccupation pour le Burkina Faso, surtout avec l’avènement des sites miniers et touche tous les secteurs d’activités. « C’est un phénomène qu’il faut combattre » a-t-elle souligné.
Cette enquête est une opportunité pour collecter les informations sur les raisons et les pistes possibles de résolution pour lutter contre le travail des enfants. A l’endroit des enquêteurs, Pélagie Kabré rappelle que cette formation est importante et la qualité des données au sortie des travaux, dépendra du professionnaliste et du sérieux qu’ils mettront dans la collecte des données fiables.
Pour Isso Bazié, directeur de la lutte contre le travail des enfants, l’enquête va consister à collecter des données sur la situation du travail des enfants au Burkina Faso. Selon lui, il s’agira de savoir le nombre d’enfants actif, le nombre d’enfants soumis aux travaux dangereux mais aussi, combien d’enfants ne vont pas à l’école et se retrouvent en situation de travail.
En plus des inquiétudes posées en sus, il s'agit aussi de savoir quelles sont les raisons pour lesquelles ces derniers se retrouvent en situation de travail et également les circonstances dans lesquels ils sont, dans cette situation sans oublier les causes réelles de cet état de fait.
Selon l’enquête nationale réalisée en 2006, plus de un million d’enfants sont économiquement actifs et plus de 95% d'eux effectuent des travaux dangereux (compromettant la santé, le développement physique, etc). Isso Bazié, explique que «malgré les efforts consentis par les services techniques, la situation sécuritaire est venue détériorer d'avantage cette donné et des enfants de moins de 18 ans se sont retrouvés dans les sites d’orpaillages, à travailler dans les débits de poisson, dans l’agriculteur et dans les sous-secteurs d’activités ».
Il est à déplorer alors le fait que « beaucoup d’enfants sont exploités malgré les sensibilisations, ils sont exploités du fait de la vulnérabilité que vivent les familles », ajoute Isso. Et à l’en croire, avec la situation sécuritaire délétère, certains enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école et les parents ont perdu leur biens alors, ces enfants sont obligés de travailler pour pouvoir compléter le revenu familiale.
Au-delà des sensibilisations, il fait noter que l'Etat s’évertue à appliquer la législation du travail, l’action sociale procède à la réinsertion et la prise en charge des enfants, les forces de l’ordre et de sécurité, elles, procèdent au retrait des enfants sur les sites miniers et luttent contre la traite des enfants.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net