«Les djihadistes d’Ansarul Islam de Malam Ibrahim Dicko font vivre l’enfer, la peur au quotidien à la population du nord».C’est par cette phrase que les responsables de la coalition ont dépeint l’insécurité au nord du Burkina Faso. Suite aux attaques répétées dans cette partie du Burkina, Hervé Ouattara et ses camarades s’indignent de l’escalade abjecte de la violence et dénoncent l’attentisme des autorités qui jusque-là ne parviennent pas à réagir à la hauteur des attentes du peuple burkinabè. Face à cette situation, les leaders des trois organisations de la société civile exigent du gouvernement l’application de la théorie des circonstances exceptionnelles. «A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles», a laissé entendre Hervé Ouattara porte-parole de ces OSC.
En ce qui concerne les mesures exceptionnelles, les organisations recommandent la nomination de responsables militaires compétents, policiers ou gendarmes à la tête des ministères de la défense et de la sécurité. En plus, les conférenciers du jour exigent l’instauration de l’état d’urgence dans les zones à fort risque ainsi que des fouilles systématiques des zones sensibles «maison par maison, grenier par grenier pour déloger les terroristes et leurs éventuels complices». Autre recommandation de Hervé Ouattara et son équipe, le renforcement du dialogue avec les syndicats, les acteurs de l’insurrection populaire afin d’apporter des solutions à tous les problèmes aussi bien sociopolitiques, économiques que sécuritaires.
Hervé Ouattara, président du Citoyen Africain pour la Renaissance (CAR).
Outre les recommandations, les leaders d’OSC veulent apporter leur contribution pour mettre fin aux exactions de Malam Ibrahim Dicko et sa bande dans le nord du Burkina Faso. A cet effet, le Citoyen Africain pour Renaissance, le M21 et la Ligue des jeunes du Burkina comptent lancer une grande campagne de sensibilisations et de mobilisation populaire autour de la sécurité et de la cohésion sociale dans plusieurs régions du Burkina Faso. Pour Hervé Ouattara, «s’il le faut, tout le pays se retrouvera au nord pour résister et défendre l’intégrité territoriale» car dit-il le slogan «la patrie ou la mort, nous vaincrons», ne doit pas être une vaine parole. «Périr ou mourir, le Burkina Faso doit rester un et indivisible» a renchérit Marcel Tankoano président du Mouvement M21.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net