L’UGCDPB a vu le jour le 12 septembre 2020 mais a officiellement été reconnue en 2021. Cette nouvelle structure qui s’est présentée à la presse ce mercredi 18 mai, a indiqué vouloir se servir de ce cadre pour créer une solidarité permanente entre les travailleurs de leur secteur d’activité, les gérants et les caissiers au niveau des dépôts pharmaceutiques au Burkina Faso.
Pour les conférenciers, c’est dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de travail et assurer pleinement la gestion des dépôts pharmaceutiques dans les centres de santé du pays. Cette première sortie officielle est donc logée dans cette perspective. La rencontre a donc permis aux participants d’égrainer un chapelet de difficultés auxquelles ils sont quotidiennement confrontés, dans leur milieu de travail.
Une vue des participants à cette Assemblée générale
De ce qu’on peut retenir, ces difficultés sont entre autre : l’absence de contrat de travail après plus d’une vingtaine d’années de travail pour certains ; la confusion dans la gestion des gérants et caissiers ; la faiblesse des salaires (écart entre les salaires, la quasi-totalité des salaires étant en dessous du SMIG) ; l’absence de plan de carrière ; pas de déclaration à la caisse de sécurité sociale et le non respect de certains droits.
Selon le président de l’Union, Ousmane Boly, la tenue de cette rencontre et la présence de leurs membres est un signe fort, plus que jamais, que « nous seront encore plus résilients pour apporter une plus grande contribution pour le bon fonctionnement de notre système de santé ».
Ousmane Boly, Président de l'UGCDPB
Et il lance un cri de cœur à leur ministère de tutelle, afin que le processus de gestion de leur situation administrative et professionnelle qui a été entamé, puisse connaître un dénouement dans les meilleurs délais.
Salif Tiemtoré qui est membre de l’UGCDPB reste dans cette même logique et demande au gouvernement et à leur ministère de tutelle, de revoir leur situation.
Pour lui, leurs activités sont subdivisées en deux grandes tâches qui sont : la finance et la gestion de stock, il n’y a pas d’amélioration de condition de leur travail.
Salif Tiemtoré, membre de l'UGCDPB
« Tu peux avoir 20 ans d’ancienneté, mais ton salaire reste toujours le même pas un centime de plus », indiqué Salif Tiemtoré. Il ajoute qu’il y a des caissiers et des gérants de dépôts pharmaceutiques qui ont vécu plusieurs années avec des salaires en dessous du SMIG jusqu’à 2000, pour avoir une augmentation seulement après 22 ans de services.
À l'issue de la rencontre, l'UGCDPB préoccupée par la situation sécuritaire ont formulé des recommandations à l’attention des autorités sur la nécessité de prendre des mesures pour le renforcement du dispositif sécuritaire des couloirs d’approvisionnement en MEG et des dépôts pharmaceutiques.
Durant cette demie journée de discussion, les membres de l’Union ont joint l’utile à l’agréable en offrant leur sang au profit des forces de défense et de sécurité et des VDP au front, lutte contre le terrorisme.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net