« Notre regroupement a fermement condamné cette interruption du processus démocratique et appelé au retour rapide à l’ordre constitutionnel normal. Notre conviction demeure que le coup d’Etat reste une mauvaise réponse à un vrai problème de gouvernance et de sécurité dans notre pays. Le coup d’Etat ayant suscité de l’indifférence chez les Burkinabè, les autorités militaires auraient dû saisir cette opportunité pour mettre en place de façon consensuelle une transition inclusive dont la durée ne devrait pas excéder 24 mois », a lancé d'entrée de jeu l'Alliance, dans sa déclaration liminaire.
Ce regroupement de partis politiques est composé de visages bien connus des burkinabè, il s'agit entre autre de Guy Hervé Kam du Mouvement SENS, Abdoul Karim Sango du PAREN ou encore de Aziz Diallo du PDS, fils de feu Arba Diallo.
Les membres de l'Alliance ont donnés leur position vis-à -vis du coup d'État du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), intervenu précisent-ils, dans un contexte marqué par l’insécurité, ils l'ont rejeté. Pour eux, le constat que laisse voir les 100 jours du MPSR au pouvoir, c'est la désolation.
Convaincus que "le terrorisme a gagné du terrain, le nombre de personnes déplacées internes s’est considérablement accru et le nombre de localités perdus a augmenté", l'Alliance souligne que l'objectif premier présenté par les militaires pour arracher le pouvoir au président Kaboré est déjà un échec, tout en indexant les restrictions de libertés constatées depuis cette date du 24 janvier 2022.
« Ainsi, conscient des défis multiples aux plans politique, social, économique, sécuritaire et géostratégique à relever pour le bonheur de notre Peuple et tirant les leçons des échecs répétés de tentatives de regroupement de partis politiques au Burkina Faso et en Afrique, nous avons décidé d’aller progressivement et prudemment à l’unité à travers une alliance politique » ont-ils déclaré.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net