Situation nationale : "Éviter le symdrome des régimes inachevés depuis 1966" selon la COS.B.CIP Spécial

lundi, 31 janvier 2022 17:37 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Société

La Coalition des organisations pour l’union sacrée des burkinabè autour des crises institutionnelles et politiques (COS.B.CIP), a animé une conférence de presse, le lundi 31 janvier 2022 à Ouagadougou. Les conférenciers ont abordé l’actualité nationale avec une interpellation des nouvelles autorités sur les grandes lignes à traiter afin d’éviter le syndrome des « pouvoirs militaires ou mandats électifs toujours inachevés au Burkina, depuis les indépendances à nos jours »

La prise du pouvoir par l'armée burkinabè suscite des déclarations d'allégeance comme des propositions de feuille de route pour la réussite de la transition. Et les six associations de la société civile réunies au sein de la Coalition des organisations pour l’union sacrée des burkinabè autour des crises institutionnelles et politiques (COSBCIP) entend donner sa lecture sur la situation nationale.

En signalant cet avènement qui a été salué par la population burkinabè dans sa majorité, le porte parole, Soumaïla Sourabié a indiqué que l’arrivée au sommet de l’Etat d’un pouvoir militaire n'est pas une surprise. Car, a-t-il avancé, la situation délétère du Burkina Faso, plusieurs scénarii n’étaient pas loin d’être imaginés par des burkinabè, épris de la restauration de l’Etat.

Et de penser que cette logique est celle de la coalition qui avait lancé un appel aux burkinabè à forger l’union sacrée autour d’une transition consensuelle que le président déchu devait acter en utilisant l’article 59 de la constitution.

"Nous pouvons dire que la suspension de la constitution par les nouvelles autorités va dans le sens de notre appel, et nous le saluons", a-t-il dit. Toutefois, la coalition fait savoir que "la prise de pouvoir n’est pas en elle seule un gage de solution. Selon elle, c’est son exercice qui en découle qui en est le point d’orgue.

De leur point de vue, le vrai problème du Burkina Faso demeure cette constitution inadaptée à nos réalités sociopolitiques et économiques. Soumaïla Sourabié a rappelé que depuis les indépendances, le pays n’a jamais connu une stabilité politique durable afin d’amorcer son épanouissement. Un tel constat, a-t-il étayé, a permis d'attirer l'attention des nouvelles autorités afin d’éviter le syndrome des " Pouvoirs militaires ou mandats électifs toujours inachevés au Burkina depuis les indépendances à nos jours".

Sur ce point, les membres de la coalition proposent un système de démocratie qui est la démocratie participative. "Nous sommes disponibles à partager nos idées avec les nouvelles autorités ou toute autre personne, afin de permettre une nouvelle constitution adaptée,"ont-ils souligné.

Comme propositions, les associations coalisées recommandent la mise en place d’un comité national consensuel pour la conduite de la transition, d'un gouvernement restreint pour la conduite des institutions et d’une commission de la refondation de l’Etat suivant nos réalités sociopolitiques et économiques.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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