Les agressions des travailleurs à l’hôpital Yalgado Ouédraogo sont de plus en récurrentes. D’avril 2016 à fin janvier 2017, le SYNTSHA dénombre environs sept agressions. Le Syndicat des travailleurs de la santé Humaine et Animale s’insurge contre le fait que les agresseurs ne soient pas inquiétés. A en croire Hamadi KONFE, le Secrétaire général, la majorité des agresseurs s’en prennent aux agents à tort à cause de l’offre insuffisante des soins qui se résume aux kits de gratuité incomplets, au retard de prise en charge des patients très souvent dû à l’insuffisance du personnel, aux ruptures de produits à la pharmacie, à des pannes des équipements.
Au regard des causes liées à ces agressions, le SYNTSHA estime que les agents paient les conséquences de la faillite de la politique sanitaire du pays dont le pouvoir seul est comptable alors qu’il tient des discours tendant à rendre les travailleurs responsables de cette faillite. C’est ainsi que le Syndicat a invité ses militants à une marche en direction de leur ministère de tutelle avec trois points de revendication. Il s’agit de la prise de mesures pour assurer la sécurité des travailleurs dans l’exercice de leurs professions, de l’amélioration des conditions de travail au sein du CHU-YO et de l’application de la loi 081/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique.
Les militants du SYNTSHA, pendant le Sit-in
A l’issu de la rencontre le mercredi 8 février 2017 entre le ministre de la santé et les premiers responsables du SYNTSHA, plusieurs engagements ont été pris pour satisfaire les différents points de revendication. Pour ce qui est des agressions, le ministère de la santé a rassuré les Syndicats que les derniers agresseurs sont arrêtés et détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Et en plus des dispositions seront prises pour protéger les travailleurs de la santé dans l’exercice de leur profession. Pour ce qui est des conditions de travail ce sont des engagements qui ont été servis aux syndicats.
En retour, les responsables de ce syndicat ont invité le premier responsable du ministère de la santé à faire des sorties médiatiques pour dire la vérité, donner l’information vraie à la population pour qu’elle sache les problèmes liés à la politique sanitaire au Burkina Faso.
C’est au regard de ces engagements que le SYNTSHA a décidé de suspendre la marche du jeudi 9 février ainsi que le sit-in du 10 février 2017. Cependant Hamadi KONFE et ses camarades disent rester vigilants pour que les engagements pris soient respectés.
M’pempé Bernard HIEN
Infobf.net