La culture et le développement local en questionnement dans la province du Kourwéogo, les fils et les filles de la localité ont été invités à porter leurs reflexions sur cette problématique. Ils se sont posé la question sur les stratégies à envisager pour rendre la culture locale plus dynamique afin qu'elle soit au service de la cohésion sociale et du développement local. Ce panel a été développé ce samedi 26 septembre 2020 à Boussé, par Naaba Sonré de Rabogo et Yaya Soura du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), en présence du ministre en charge des Affaires étrangères, fils de la localité, Alpha Barry.
D'entrée de jeu, Naaba Sonré a expliqué que la cohésion sociale est l’ensemble des processus individuels et collectifs qui contribuent à assurer à chacun, l’équité et l’accès au bien-être économique, social et culturel, visant à construire une société solidaire. Quant-au développement local, il est un processus grâce auquel une communauté participe au façonnement de son propre environnement, dans le but d'améliorer sa qualité de vie. Selon Naaba Sonré, le développement passe par la capacité à s’approprier des savoirs endogènes.
Une vue des participants du panel
Tout en se questionnant sur la qualité du vivre-ensemble, il a souligné que le savoir-vivre est mis à mal par le comportement de la jeunesse. Cela, a-t-il affirmé, requiert le respect de la hiérarchie, des lois, de la tradition et des chefs coutumiers. Il a attiré l’attention du public sur le sens du geste d’un enfant lorsqu’il est châtié. « Ce dernier rejoint sa mère parce qu’il pense que sur terre il n’y a aucun meilleur refuge que le canal par lequel il est venu au monde», a-t-il expliqué. Pour lui, les injures basées sur le genre sont donc à proscrire. Sur ce point, il a interpellé les participants à ce panel et au delà , le peuple burkinabè, à garder des valeurs de mieux-être, de l’entente et du pardon.
Le directeur des études du Fonds de développement culturel et touristique, Yaya Soura s’est quant-à lui appesanti sur le lien entre culture et development local. Si la culture est vitale dans la manière de vivre, elle est également avantageuse, a-t-il précisé, sur le plan social et économique. De son avis, le développement local en tant que processus dynamique constitue un levier pour les populations des collectivités territoriales.
Le parrain de l’évènement, le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, a salué l’initiative et la mobilisation des acteurs de la culture.
Le ministre Alpha Barry (au milieu), parrain de l'évènement
Il a relevé surtout le réalisme de la créativité à cette réunion. Par ailleurs, il s'est dit confiant quant-à la vision progressiste des jeunes pour les produits de qualité. M. Barry a invité le promoteur Ismaël Zoungrana à poursuivre dans cette lancée et a réitéré son engagement à soutenir la jeunesse de la localité. Pour ce faire, il a lancé un appel à éviter les vices. Alpha Barry a appelé les jeunes à garder le sens du succès au bout de l’effort.
Pour le promoteur culturel par ailleurs directeur du Festival « feu de bois de Niou », ce panel a permis de comprendre les enjeux et la valeur de la culture locale. Il a expliqué que l’objectif de cette rencontre est d’œuvrer pour amener les jeunes à abandonner l’amateurisme pour une vision claire de ce qu’ils entreprennent. Ce qui justifie, a-t-il estimé, la présence du Fonds national de la culture et du touristique en vue de les édifier sur les enjeux et les défis du développement de la culture locale.
En plus, il a fait savoir que la thématique de la cohésion sociale est d’actualité à travers ce constat du déclin du savoir vivre dans la société burkinabè actuelle.
Achille ZIGANI
Infobf.net