De prime abord, le député Justin Compaoré a indiqué que le groupe parlementaire est un outil de travail du parti du lion à l'Assemblée nationale dont il en est l'émanation. Le groupe, a-t-il insisté, ne donnera pas sa caution à une question "éminemment politique" sans l'accord préalable de la direction du parti. Lors de la première et de la deuxième session extraordinaire, selon lui, la plupart des projets de loi portés en analyse ont reçu le quitus des députés de son groupe.
Sur la tenue de la deuxième session extraordinaire qui a enregistré la restitution du rapport des sorties de la délégation parlementaire dans cinq régions du pays, les parlementaires UPC disent vouloir rétablir la vérité. "L'adoption du dernier rapport par l'Assemblée nationale a donné lieu à l'expression libre des opinions parfois violentes, sur la base de folles rumeurs pour certaines et sur la base d’informations vérifiées pour d'autres", a-t-il dévoilé.
M. Compaoré a, en outre, précisé que les conclusions formulées sont une synthèse de propositions des forces vives des zones visitées. Et de convenir que la teneur devrait être obligatoirement soumise à l'appréciation préalable du président du Faso et de l'ensemble de la classe politique. Pour le conférencier, le débat à l'hémicycle a été fait autour de l'orientation budgétaire de 2021-2023. Aussi, elle a statué, a-t-il confié, sur la loi et sur modification du statut du cadre de la police nationale et la loi de finances rectificatives pour l'exécution du budget de l'Etat dans son exercice 2020.
Les préoccupations majeures passées au crible de la raison, a-t-il dénombré, sont la loi sur l'état d'urgence, l'institution de volontaires pour la défense de la Patrie. Aussi, a-t-il souligné, les députés ont mis en examen les modalités de positionnement des candidatures ou des candidats aux élections législatives et municipales et la modification du code électoral. De son avis, malgré la crise sanitaire, 24 projets de lois ont été examinés dont 23 ratifiés.
Sur ce, a-t-il expliqué, il y a eu le projet de loi sur la création du tribunal de grande instance de Ouaga II. Au titre des missions de contrôle de l'action gouvernementale, le parlement burkinabè a enquêté sur la gestion de la communication sur la pandémie du coronavirus. «L'opérationnalisation des fonds miniers, l'emploi des nationaux et l’effectivité de paiement de la contribution financière en matière d'eau, ont fait objet de mission d'information », a-t-il précisé. Toujours dans cette même lancée, le député Justin Compaoré a cité la programmation militaire quinquennale 2018-2022, la présentation du rapport sur l'employabilité des jeunes et de l'entreprenariat.
Quant-aux journées parlementaires de son groupe à Tenkodogo tenues du 13 au 15 mars dernier, il a indiqué que des recommandations ont été émises. Il s'agit de la célérité dans le traitement confié aux institutions en charge de la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale. De conclure que l'opposition parlementaire a recommandé la lumière sur les crimes des conflits intercommunautaires, la prise en charge des victimes en vue de donner des signaux de bonne gouvernance.
Achille ZIGANI
Infobf.net