Selon les responsables de la COP, les élections au Burkina Faso, doivent se tenir entre le 18 novembre et le 18 décembre 2020. Pour Pascal Zaida et Marcel Tankoano, ceux qui militent aujourd’hui en faveur du report des élections ignorent fort bien les articles 39 et 40 de la constitution qui imposent les délais pour l’organisation des scrutins, relativement à la durée du mandat du président du Faso.
Pascal Zaida a martelé que le contexte difficile dans lequel se trouve le pays ne peut empêcher la tenue des élections couplées comme prévu en novembre prochain. La COP a battu en brèche l’argument de l’insécurité brandit par certains politiques et autres Organisations de la société civile pour demander le report de ces élections.
Pour s’en convaincre, elle a rappelé les deux scénarii de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour le vote des populations déplacées, le premier étant le rattachement de l’électeur à sa localité de départ et le second, le rattachement de celui-ci à sa localité d’accueil.
Par ailleurs, la COP s’est interrogée sur les conséquences d’un vide institutionnel pour le Burkina Faso, en cas de report des élections. « La constitution n’a pas prévu un scénario dans ce sens », souligne Pascal Zaida qui rappelle que « à partir du 28 décembre à minuit, Roch Kaboré n’est plus président ».
Au leader du M21, Marcel Tankoano de renchérir qu’il n’ya aucune possibilité de contourner la constitution. C’est pourquoi, ils invitent les burkinabè « à faire respecter la constitution à travers des manifestations », si toutefois les circonstances les en obligent, « le MPP a tripatouillé la transition et aujourd’hui il est coincé », lâche M. Tankoano.
Sur la question sécuritaire, la COP dénonce la présence de corps sans vie dans les ruelles de certaines localités du pays. Ils ont regretté le laxisme du pouvoir dans la sécurisation du territoire nationale.
Achille ZIGANI
Infobf.net