Face ce qu’il qualifie de mépris et de démission du gouvernement par rapport aux problèmes des services de santé et de l’élevage, posé dans sa plateforme revendicative, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale, a entamé depuis le 21 mai 2019, une grève totale de 96 heures, avec absence de permanence.
Au premier jour du mouvement, plus de 800 agents ont déserté leur lieu de travail pour se retrouver dans les locaux de la bourse du travail. « Le pays a été paralysé », c’est le constat fait par Amadie Confé secrétaire administratif national. Pour lui, cela est dû à « l’irresponsabilité de ceux qui nous gouverne », eux qui doivent savoir que le domaine de la santé est sensible, explique-t-il.
Amadie Confé, secrétaire administratif su SYNTSHA
Conscient que leur domaine est sensible, Amadie Confé explique que si tel est vraiment le cas, on doit être sensible à leurs revendications et trouver des solutions pour qu’il n’y ait pas de dérapage. L’homme indique que ce n’est pas par gaité de cœur qu’ils vont en grève mais par contrainte, pour grandir la fibre de sensibilité de secteur. Il se dit indigné de savoir que le protocole d’accord a été signé depuis plus de deux et que ce soit toujours le statuquo aujourd’hui.
C’est la première fois que le SYNTHA décide de décréter 96 heures de grève. De l’avis du secrétaire administratif nationale, à ce jour, « le mouvement est très bien suivi » et ils s’en félicitent. « C’est le gouvernement qui devait prendre toutes les mesures pour empêcher le secteur de la santé d’aller en grève, mais malheureusement il joue avec la santé de la population », affirme-t-il.
Beaucoup de Centres de santé, les hôpitaux et CMA, sont resté fermés, d’autres ont juste un service minimum assuré. Amadie Confé déplore cette situation qui ne vise qu’à amener son vis-à -vis à satisfaire leur plateforme revendicative.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net