Drame à Yirgou : Le CISC annone une marche-meeting de protestation Spécial

mardi, 08 janvier 2019 17:55 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Société

Quelques jours après le drame qui s’est produit dans à Yirgou, dans la commune rurale de Barsalgho, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), se dit profondément choqué. Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 8 janvier 2019, il annonce une marche meeting pour s’exprimer, et c’est le samedi 12 janvier prochain à 8h00 à Ouagadougou et à Dori. Il s’agit pour le motif, de demander que les auteurs des crimes soient traduits devant la justice.

Ce mardi matin au Centre de Presse Norbert Zongo, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, a condamné ce qu’il qualifie de « massacre à Yirgou », par les Koglwéogos, groupe d’autodéfense. Ce massacre a fait 47 décès, de source gouvernementale. Pour le collectif, cette situation doit être prise au sérieux dans le but de promouvoir un vivre ensemble harmonieux entre les fils et filles du Burkina Faso.

Selon les conférenciers du jour, il faut sévèrement punir les auteurs de cette tragédie car, pour eux, de tels actes ne font qu’aggraver les choses avec l’avènement du terrorisme au Burkina. Sur la généralisation des conflits agriculteurs-éleveurs, le collectif se pose des questions sur leur caractère socio-professionnel, au regard des victimes et la localisation des faits.

En se basant sur quelques conflits et leurs conséquences en vie humaine, le CISC, explique qu’entre 2004 et 2015, le nombre officiel des victimes liées à ces violences est estimé à plus de 200 morts. Face à ce chiffre, le collectif, s’interroge sur le devoir de l’Etat à accorder la même considération et la même protection à l’ensemble des citoyens.

Le porte-parole du collectif Daouda Diallo Sur le présidium, le porte-parole du collectif, Daouda Diallo estime que l’intervention des autorités publiques en charge de la sécurité a été tard et de façon non déterminée à la hauteur de la menace. Et selon ses propos, c’est ce qui explique ce bilan lourd de perte en vies humaines.

 

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Selon toujours les propos de Daouda Diallo, à la date du 3 janvier 2019, malgré l’annonce d’un déploiement des Forces de défense et de sécurité, dans la zone, la situation était volatile et préoccupante. Et pour lui, plusieurs survivants, femmes, enfants et personnes âgées restent introuvables et beaucoup errent dans la brousse en cette période d’harmattan avec la faim et tous les dangers.

« Les peulhs sont ceux qui ont payé jusque-là le plus lourd tribut au terrorisme et à l’extrémisme violent », a-t-il martelé. Pour le CISC, « lorsque la pluie vous bat, il faut arrêter de vous battre ». Face aux attaques terroristes, il appelle la justice à se mettre en branle pour rechercher et documenter l’ensemble des preuves et poursuivre sans managements les auteurs et les commanditaires des assassinats.

« Le massacre de Yirgou ne doit pas rester impuni », dira le collectif. Car pour eux, c’est l’impunité qui est en grande partie responsable du sentiment que la commission des crimes de masse et contre une certaine communauté nationale. Pour protester fermement contre ce qui est arrivé, le collectif organise une marche-meeting le samedi 12 janvier 2018, à Ouagadougou et simultanément à Dori. Pour dénoncer les manœuvres divisionnistes des terroristes et des groupes d’auto-défenses Koglwéogo.

Les manifestants comptent également exiger l’arrestation immédiate et sans délais des Koglweogo afin qu’ils soient jugés et sanctionnés à la hauteur de la gravité de leurs crimes. Me Ambroise Farama, membre du CISC a annoncé la mise en place d’un collectif d’avocat dans le cadre de cette affaire. Il a invité le gouvernement à œuvrer à la réparation des préjudices causés et à faire toutes la justice sur ce drame.

Né à la suite du drame de Yirgou, ce collectif est constitué d’une trentaine d’association de la société civile et d’autres acteurs engagés en faveur de la cohésion sociale. Il se donne pour mission de faire en sorte que jamais un burkinabè ne soit inquiété du fait de sa spécificité culturelle, géographique, ethnique ou confessionnelle.

 

Salamata NIKIEMA Infobf.net

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